Alors qu’il le retrouve de nouveau en 2017, François Hollande estime que son prédécesseur commet "une erreur".
Le chef de l’état adopte un ton calme sans aucune agressivité lorsqu’il parle de Nicolas Sarkozy qui selon lui commet une "erreur", rapporte Challenges ce jeudi. François Hollande laisse uniquement échapper quelque gourmandise à l’idée d’être de nouveau face à celui qu’il considère comme redoutable adversaire même s’il a réussi à le dominer une fois.
La traitrise et le mensonge
Perdre une élection présidentielle signifie qu’on a un sentiment d’injustice estime le président de la république qui ajoute que la défaite s’explique par la traîtrise et le mensonge. Et selon François Hollande, le patron de l’UMP est toujours habité par ce double ressentiment notamment quand il poursuit Bayrou de ses fulminations et qu’il le tient pour "un usurpateur sur qui il faut absolument prendre sa revanche". Or les Français n’ont pas besoin de revanchards car ils veulent du nouveau lors d’une élection présidentielle, précise Hollande qui parle sans doute pour lui-même...
"Il y a un écart entre être président et faire président"
Alors que Nicolas Sarkozy s’est fait des idées quand il se disait, flambard, après son élection, François Hollande reconnaît volontiers qu’"il y a un écart entre être président et faire président". Le patron de l’Elysée estime que c’est un gouffre loin d’être comblé jusqu’au mois de janvier 2015. Il admet d’ailleurs, aujourd’hui, à quel point il fut étonné, au début de son quinquennat, par une telle hostilité envers Sarkozy, et pas uniquement de la part de cette droite, qui n’a jamais accepté que la gauche gouverne.