Athènes a déposé sa demande d’"extension du financement" européen. Une situation qui le rend bien optimiste malgré les nombreux créanciers internationaux qui menacent la sortie du pays de la zone euro.
Un financement à étendre pour la Grèce
Doté d’un nouveau porte-parole élu à la grande majorité des députés, la Grèce sera désormais représentée par Prokopis Pavlopoulos, 64 ans au parlement. Un représentant qui semble être à la fois rassembleur et au profil européen, il a été choisi par Alexis Tsipras, le Premier ministre de gauche radicale selon une tradition présente depuis une vingtaine d’années, répondant d’unité nationale.
Dans le cadre de la demande d’une compensation financière internationale, Prokopis Pavlopoulos prévoit de s’éloigner de toutes les stratégies d’austérités imposées à la Grèce. "Notre objectif est de lutter non seulement pour la Grèce, mais aussi pour l’Europe qui doit retrouver ses principes et ses valeurs", avait déclaré M. Pavlopoulos mardi. Le gouvernement choisi par Alexis Tsipras devra donc prévoir de poursuivre le programme d’aide en demandant le prolongement de six mois du "financement" accordé par l’Europe.
Une demande qui est sur la bonne voie
Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis est optimiste. "Notre proposition sera écrite de telle manière qu’elle conviendra à la partie grecque et à la direction de l’Eurogroupe", a-t-il assuré mercredi soir à Athènes. La remarque semble être très confiante sachant qu’aucun accord n’a encore semblé être en faveur de la Grèce. La requête ne devrait pourtant pas inclure les dernières mesures d’austérité du "mémorandum" (programme d’aide) en cours d’accomplissement qu’Athènes refuse d’appliquer. Parmi ceux-là, il y avait une hausse de la TVA ou un assouplissement du droit du travail. Berlin a tout de même tenu à rappeler que ces réformes étaient nécessaires s’il y avait extension de l’aide accordée à la Grèce.
Le point de rupture à éviter
Beaucoup de partis essaient pourtant de rendre la tension moins lourde par rapport à ces réformes. En effet, la zone euro et la Grèce sont actuellement à la recherche d’un accord qui sera crucial pour l’avenir du pays. Alexis Tsipras a pourtant bien spécifié qu’Athènes était à la recherche de la poursuite des négociations et non d’un point de rupture. Mitigé entre sa volonté de rester dans la zone euro et ses engagements électoraux pour un allègement de l’austérité, M. Tsipras entend toujours soumettre au Parlement une série de lois sociales pour desserrer l’étau de modération.