Des kamikazes de la secte islamiste Boko Haram ont attaqué un campus de Kano, dans le nord du Nigeria, hier. Deux assaillants auraient été tués par la police.
Le bilan s’élève à 13 morts et 34 blessés, rapporte aujourd’hui le site la-croix.com. Des kamikazes de la secte islamiste Boko Haram se sont introduits dans le campus de l’Institut fédéral d’enseignement supérieur de Kano, après des échanges de tir avec la police à l’extérieur, a expliqué Adelere Shinaba, le commissaire de police de l’Etat de Kano.
"Treize personnes ont été tuées par les hommes armés et 34 autres, blessées, ont été transportées à l’hôpital", a déclaré M. Shinaba. "Il s’agissait vraisemblablement de kamikazes", a-t-il ajouté sans préciser leur nombre. Deux assaillants auraient été abattus par la police, selon lui.
C’est dans l’auditorium de ce centre de formation, où les attaquants se sont précipités, que se trouvaient la plupart des victimes . Une déflagration a fait exploser les vitres, le plafond s’est effondré sur les sièges, recouverts de sang, d’après un journaliste présent sur place.
Boko Haram s’attaque souvent aux établissements de Kano, la plus grande ville du nord du Nigeria à majorité musulmane. Le nom de la secte signifie d’ailleurs en langue haoussa : "l’éducation occidentale est un péché".
Deux hommes habillés de noirs ont demandé à tous les étudiants de s’allonger sur le ventre, selon un étudiant qui déjeunait non loin de la scène du carnage. "Ils ont crié c’est vous qui dites que Boko Haram n’existe pas ? ", a-t-il raconté.
La rébellion sanglante de la secte islamiste a fait plus de 10 000 morts au Nigeria depuis cinq ans. Ces dernières semaines, elle progresse de façon fulgurante en s’emparant de villes et de villages des Etats de Borno, Yobe et Adamawa, dans son fief du Nord-est.