Nicolas Sarkozy annoncera sa candidature à la présidence du parti dimanche sur France 2. Mais Brice Hortefeux a annoncé que l’officialisation se fera dans "quelques heures". Il a trouvé des locaux et fera un meeting en milieu de semaine.
Après trois mois de suspens, l’ancien président de la République se dit enfin prêt : Dimanche soir au 20 Heures de France 2, il répondra aux questions de Laurent Delahousse pour expliquer les raisons de sa candidature à la présidence de l’UMP, rapporte ce matin Le Parisien. « On approche de la piste d’atterrissage ! », résume un proche pour qualifier ce retour imminent en politique. Pour reconquérir la présidence de l’UMP, l’ex-chef de l’Etat s’apprête à travailler avec une équipe très resserrée
Depuis sa défaite en mai 2012, l’UMP a dérivé, fracturée par les divisions nées de l’affrontement Copé-Fillon. Nicolas Sarkozy compte bien reconstruire le parti et « reprendre la maison en main », selon ses visiteurs auxquels il fait des clins d’œil ces derniers jours pour que son retour se fasse dans le cadre d’un « large rassemblement » autour de son nom.
Sarkozy veut en effet conquérir le plus grand nombre, au sein de l’UMP d’abord, mais surtout plus généralement aux Français. Il a étudié la production d’une tribune dans la presse quotidienne régionale : « Le texte est prêt, il l’a fait lire à plusieurs de ses proches ces derniers jours », glisse un sarkozyste de la première heure, « mais il réfléchit encore sur l’opportunité de la publier et surtout sur le timing ». Elle pourrait sortir en début de semaine prochaine, après son intervention télévisée, après avoir été envisagée en cette fin de semaine.
Il lui reste deux mois avant le vote du congrès dont le premier tour aura lieu le 29 novembre. Sarkozy aura au moins deux adversaires déclarés : Hervé Mariton et Bruno Le Maire. Son entourage jure que « sur le papier, ça paraît court pour faire campagne et parcourir toute la France. Mais il va y aller à fond ». L’ancien chef de l’Etat a d’ailleurs continué de consulter intensément ces dernières heures pour peaufiner son équipe de campagne dans ses bureaux de la rue de Miromesnil.
Celle-ci sera dirigée par un ami, Frédéric Péchenard, ex-patron de la police nationale. Des locaux de campagne viennent d’ailleurs tout juste d’être trouvés dans le VIIIe arrondissement de Paris afin de dissocier le candidat de l’ancien chef de l’Etat.
La première sortie officielle sur le terrain en tant que candidat est programmée en milieu de semaine prochaine, probablement mercredi, à proximité de Lille (Nord). Le territoire présente des avantages : « Il n’est pas concerné par le renouvellement aux sénatoriales. La venue de Nicolas ne sera donc pas interprétée comme un parasitage dans cette campagne », assure-t-on dans l’entourage de Sarkozy.
Mais surtout, « il s’agit d’une terre de gauche, très populaire, où le FN enregistre parallèlement ses meilleurs scores depuis quelques années. Pour lui qui ne veut pas apparaître en homme de clan et qui veut s’adresser à tous les Français, c’est l’idéal ».
Par ailleurs, sur Europe1Brice Hortefeux a annoncé ce vendredi "Patientez encore quelques heures", faisant référence à son retour. Il a assuré que "La revanche n’est pas dans son moteur. Ce qui est aujourd’hui sa préoccupation c’est la situation de notre pays, c’est ce que vivent nos compatriotes".