Réunissant 4 000 personnes, le rassemblement de ce matin devant la préfecture a mobilisé des habitants de différentes communes, aidés par des bus spécialement affrétés pour l’occasion.
Une foule impressionnante devant les grilles de la préfecture, ce n’est pas tous les jours. Des anonymes de Saint-Louis, Saint-Paul, Saint-Pierre, Sainte-Suzanne ou encore le Port, se sont unis comme un seul homme pour montrer l’importance du maintien du dispositif de la continuité territoriale sous sa forme actuelle.
Et surtout protester contre le gouvernement qui souhaite par une diminution de sa participation économiser 11 millions d’euros par an sur l’ensemble des Dom-Tom.
L’appel du président Didier Robert a été largement relayé et suivi par l’ensemble de la classe politique, y compris par son opposant Thierry Robert.
Parmi les personnes à avoir fait le déplacement à Saint-Denis, certains n’en n’ont pas encore bénéficié, mais sont venus pour montrer leur solidarité. “Je n’ai pas eu l’occasion, mais je viens quand même”, déclare l’une des participantes à ce mouvement.
L’affrètement des bus par des collectivités, des municipalités, ou des associations, tempère le côté spontané de cette forte mobilisation. “Je suis secrétaire, dans une collectivité”, “moi je travaille à la commune de Saint-Pierre”, ou encore dans le service technique de cette même commune.
Mais derrière la logistique de cette machine parfaitement huilée, se cache un vrai coup de pouce que certains ne s’imaginent pas voir alléger, pour passer de l’obtention d’un bon de continuité tous les ans à un bon tous les trois ans. “Et dire qu’auparavant, c’était carrément 500 euros il y a cinq ou six ans de cela. C’est passé à 360 euros, et maintenant que l’on veuille enlever cela, je ne suis pas du tout d’accord”.