Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu, s’est exprimé lors de la séance des questions du gouvernement. Il a demandé la suspension de la décision de la réduction de la participation de l’État au dispositif de la continuité territoriale et une concertation avec les acteurs concernés.
Le député-maire de Saint-Leu de Thierry Robert, s’est exprimé dans l’hémicycle au sujet de la continuité territoriale demandant la suspension de la décision du retrait de la participation du gouvernement dans le dispositif de la continuité territoriale et une concertation avec les acteurs locaux.
Il s’insurge notamment : "Comment expliquer que des élus aujourd’hui sur les bancs du gouvernement ont saisi le Conseil Constitutionnel pour contester la loi de programme pour l’Outre-mer qui créait l’aide à la continuité territoriale, la jugeant insuffisante à l’époque ! Vous défendiez la qualité de notre République ’Une et indivisible’."
Thierry Robert interpelle George Pau-Langevin : "Madame la ministre, la proposition du gouvernement n’est pas la solution. Je vous demande de reconsidérer cette mesure qui distend un peu plus le lien entre l’Hexagone et ses régions d’Outre-mer, de la suspendre et d’envisager une concertation pour que l’aide à la continuité territoriale soit plus équitable, plus juste pour tous les insulaires français."
La ministre des Outre-Mer lui a répondu : "D’abord, nous voulons conserver l’aide pour les étudiants et en faveur la mobilité professionnelle. Par conséquent, le droit demeurera annuel et nous allons même l’améliorer. Ainsi un étudiant ayant échoué à un concours pourra bénéficier d’une aide afin de passer un autre concours la même année. Autre exemple : des parents pourront accompagner un enfant dans le cadre d’évacuations sanitaires. Pour le reste, nous continuerons à aider les personnes les plus modestes, la condition de durée étant triennale."
George Pau-Langevin a ensuite pointé la Région Réunion du doigt : "Si le dispositif connaît des difficultés, c’est en raison de la politique qui a été menée par le conseil régional de La Réunion, lequel n’a pas aidé les seules personnes dont les moyens sont modestes mais, également, des familles disposant de revenus intermédiaires. Ainsi, des familles ont été aidées pour le paiement de leurs billets alors qu’elles gagnent 9 000 euros mensuels. Dès lors, le dispositif n’est plus social."
La ministre conclut : "Si le conseil régional de La Réunion dispose de 20 millions, qu’il les mette sur les contrats aidés que le Gouvernement a mis en place pour les jeunes Réunionnais !"