D’après la ministre de l’Ecologie, les sociétés autoroutières auraient dû réduire leurs prix au fil des ans et l’amortissement des autoroutes.
Ségolène Royal a annoncé mardi sur le récit de Libération son souhait d’une baisse de 10% des tarifs autoroutiers et "une gratuité, par exemple, le week-end". La ministre de l’écologie de préciser que "tout ça est à discuter" au cours des prochaines négociations entre le gouvernement et les sociétés autoroutières. "Il y a 20% de tarif en trop, puisque quand une autoroute fait payer 100 euros, il y a 20 euros de trop qui sont empochés. Ce que je souhaite, c’est qu’il y ait baisse des tarifs autoroutes de 10%, avec une gratuité par exemple le week-end", a-t-elle affirmé avant de rajouter "souvent, je leur ai dit "pourquoi vous ne faites pas au moins les autoroutes gratuites le week-end, par exemple, ou aux heures de pointes ?". Ca serait leur devoir ». Concernant les "10% restants", Royal souhaite que "ça vienne financer le fonds d’investissement sur les infrastructures".
Suite à la suspension sine die jeudi dernier du dispositif d’écotaxe sur les poids lourds, Ségolène Royal a mentionné qu’elle voulait compenser le manque à gagner en prélevant sur les profits des autoroutes. Le ministre des Finances Michel Sapin avait toutefois manifesté la difficulté de taxer les sociétés autoroutières à cause de la solidité des contrats de concession signés par ces groupes. "Il ne s’agit pas de créer une taxe. Puisque que si je fais une taxe, elles vont en effet répercuter. Ca suffit. Les discussions vont commencer pour les mettre devant leur responsabilité", a répondu Ségolène Royal.
La ministre de l’écologie a tenu à mettre les choses au clair. "Les autoroutes n’ont pas respecté le contrat qui était le leur, c’est-à-dire qu’elles auraient dû baisser les prix au fur et à mesure de la durée d’amortissement des autoroutes. Donc, les Français ont payé deux fois, lors de la construction et quand le gouvernement Rafarin-Villepin a privatisé les autoroutes", a-t-elle insisté. Pour Royal, les négociations qui seront engagées visent à ce que "les autoroutes rendent cet argent pour pouvoir faire les travaux d’infrastructures".