L’émouvant hommage de son père à Steven Sotloff assassiné par l’Etat islamique

Lors du dernier hommage rendu à Steven Sotloff, ce vendredi, dans une synagogue de Miami (Floride), Arthur Sotloff, le père du journaliste américain décapité par des jihadistes de l’Etat islamique a laissé échapper ses émotions. "J’ai perdu mon fils et mon meilleur ami mais je sais que sa mort va changer le monde.", a-t-il confié sur les propos du Parisien. "Je veux parler avec mon coeur mais mon coeur est brisé", a-t-il continué.

Dans la synagogue de Beth Am, située dans le quartier de Pinecrest à Miami, l’assistance composée de plusieurs personnes a rendu hommage à un homme passionné par son travail et qui avait des goûts simples. Parmi les personnes présentes sur place figuraient le sénateur républicain Marco Rubio et le gouverneur de Floride, Rick Scott.

La cérémonie a duré deux heures et lors de la prise de parole d’un cousin du défunt, ce dernier a lu une lettre écrite par Steven lorsqu’il était pris en otage. "Sachez que je vais bien. Vivez votre vie au maximum et battez-vous pour être heureux", déclarait-il dans la lettre remise par un ancien otage qui avait réussi à fuir ses ravisseurs.

De son côté, la mère du journaliste, Shirley Sotloff, qui, auparavant avait déjà réalisé une vidéo dans laquelle elle s’était adressée directement au chef de l’EI pour le supplier de libérer son fils, a annoncé qu’il serait "pour toujours dans son coeur", ajoutant que "les moments les plus heureux de son fils avaient été sur un terrain de football ou de rugby".

Steven Sotloff, ce journaliste âgé de 31 ans est originaire de Miami. Une vidéo diffusée mardi a permis de déterminer qu’il a été décapité par des jihadistes de l’Etat islamique, et ce, deux semaines après l’exécution similaire de son confrère James Foley. Son enlèvement a toujours été tenu secret. Alors qu’il a été porté disparu depuis plus d’un an, Steven Sotloff aurait été kidnappé le 4 août 2013 à Alep, en Syrie, près de la frontière avec la Turquie.