Médecins, chercheurs et directeurs hospitaliers... près de 300 professionnels sont réunis jeudi et vendredi à Cambaie pour le 1er Congrès de recherche en santé publique. Objectif : faire un état des lieux et étudier les perspectives de développement sur le territoire.
Sommes nous bien soignés à La Réunion ? La question a été posée à l’occasion du lancement du 1er Congrès de recherche en santé publique de l’océan Indien. L’événement réunit, jeudi et vendredi, près de 300 professionnels à Cambaie. Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF) intervenait en direct dans le 12h30 d’Antenne Réunion afin de livrer les perspectives de l’événement.
La question de l’offre de soins à La Réunion revient régulièrement sur le devant de la scène. L’île ne figure pas dans le classement des 50 meilleurs hôpitaux de France. Pour David Gruson, directeur du CHU de La Réunion, les critères pris en compte ne sont pas assez stables.
"Ce qu’il faut regarder c’est la qualité de la prise en charge des patients qui est donnée et on voit qu’on a effectivement une marge de progression", indique-t-il. David Gruson fait notamment référence aux conditions d’hospitalisation dans les services de médecine et de chirurgie sur l’hôpital de Saint-Pierre. "On a encore des efforts à faire, des investissements à produire pour rejoindre les meilleurs standards d’hospitalisation au niveau national", commente-t-il.
Quelques chiffres sont cependant à souligner. Le CHU se positionne à la 10e place parmi les régions de France, pour le service de traumatologie de la face. Il se classe 13e pour les maladies infectieuses et du voyageur, et 15e pour l’épilepsie avec une note de 19,17/20. Le CHU fait partie des établissements choisis en premier par les internes.
En 2010, une étude demandée par l’ARS révèle que les Réunionnais ont moins recours à l’hospitalisation que les métropolitains. Résultats, les médecins se retrouvent face à des cas avec des pathologies plus avancées. La prise en charge ne se fait souvent pas assez tôt.
Dans les années à venir, l’offre de soins est amenée à s’étoffer. 600 millions d’euros vont être injecter, notamment dans le Pôle sanitaire Ouest et l’extension du CHU de Saint-Pierre. Les fonds serviront également à améliorer la prise en charge des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.