À La Réunion, le BTP serait dans l’oeil du cyclone, selon le président de la FRBTP, Bernard Siriex, qui alerte sur la situation de la filière construction.
"Le BTP Réunionnais a déjà perdu autant d’emplois que toute la filière canne (10 000 emplois) et ne compte pas se laisser encore démembrer", déclare Bernard Siriex.
Le président de la Fédération réunionnaise du bâtiment et des travaux publics (FRBTP) de prédire que "si rien n’est fait, le BTP local sera revenu dans un an à ce qu’il était dans les 90".
Le chiffre d’affaires du BTP a diminué de moitié, et presque 1 700 entreprises ont mis la clé sous la porte en seulement six ans, et d’autres risquent de subir la même situation, comme le témoigne Vincent Kersuzan, directeur de GTA Réunion, une entreprise réunionnaise en redressement judiciaire depuis cinq ans.
"Nous nous efforçons, au sein de l’entreprise, de la préserver, malgré la crise économique de plus en plus forte sur l’île de La Réunion. Malheureusement, bon nombre d’entreprises et de confrères se retrouvent dans la même situation que nous".
En effet, la filière serait revenue à la situation du début de siècle alors que selon elle, un investissement de 1,570 milliard d’euros au regard de l’inflation de la population serait nécessaire pour garder le niveau de 2005.
Pour contrer la menace qui pèse sur la filière et La Réunion, la FRBTP met en avant la nécessité de construire 9 000 nouveaux logements, dont 5 000 logements sociaux.
Enfin, le président de la FRBTP Bernard Siriex appelle "les responsables des organisations à prendre contact avec nous pour réagir collectivement face à cette impasse".