Le dirigeant malgache Andry Rajoelina n’exclut pas l’idée de devenir premier ministre à l’issue de la présidentielle qui, selon lui, passera certainement par un second tour.
Dans un entretien accordé à la presse étrangère, Andry Rajoelina a évoqué la tenue probable d’un 2è tour pour l’élection présidentielle. « Il y aura un des candidats qui sera issu de notre mouvance », prévoit-il, excluant toute idée d’« un premier tour de vita », le fameux slogan de son rival politique Marc Ravalomanana lorsque celui-ci aspirait au fauteuil présidentiel en 2001.
« L’expérience l’a prouvé, il ne faut pas se vanter, il y aura un deuxième tour », a rajouté le n°1 de la transition malgache, empêché par la cour électorale spéciale de participer au processus en cours. Du coup, ses jours au pouvoir sont comptés.
Mais Andry Rajoelina ne compte pas chômer pour autant en attendant qu’il puisse reconcourir à la course présidentielle d’ici 5 ans. Questionné par les journalistes, « il n’a pas écarté l’option de devenir Premier ministre après les élections », note Europe1 qui relaie ses propos : « Ce n’est pas encore dans l’ordre du jour actuellement, nous allons essayer de voir le résultat des élections, l’évolution de la situation, mais ce n’est pas quelque chose qu’on fixe à l’avance (...) Je n’exclus pas non plus, mais j’observe ».
Par ailleurs, lorsqu’il fait mention de « candidats » issus de sa mouvance, à qui des 33 prétendants ferait-il allusion ? La réponse d’Andry Rajoelina reste évasive sur le sujet. « Nous avons deux ou trois candidats qui correspondent au profil d’un chef d’État, mais pour le moment je ne peux pas me prononcer sur quel candidat je soutiens personnellement », a-t-il rétorqué.
Autre sujet brûlant abordé par la presse internationale, le retour annoncé de l’ancien président Marc Ravalomanana. Prévu se faire avant la tenue du 1er tour, selon ses partisans, ce projet très controversé est presque mort-né si cela ne tenait qu’à Andry Rajoelina.
Lui de s’interroger : « est-ce que ça va ramener à la stabilité ? Ne sera-ce pas une entrave au bon déroulement de l’élection ? ». A son avis « la sagesse aujourd’hui c’est vraiment laisser le peuple choisir et par la suite, nous allons voir comment les choses évolueront ».