La liste des candidats à la présidentielle malgache sera connue avant le 3 mai. La Cour électorale spéciale peut recevoir et traiter les dossiers de candidature dès le 8 avril prochain.
Les préparatifs au vue de la prochaine élection présidentielle à Madagascar comportent encore quelques zones d’ombres alors que la commission électorale (CENIT) a déjà enclenché son chronogramme par rapport aux dossiers des prétendants à la magistrature suprême.
La Cour électorale spéciale ou CES peut recevoir et traiter les dossiers de candidature dès le 8 avril prochain et ce jusqu’au 28 du même mois, fait savoir la CENIT alors que la prestation de serment des membres de cette structure n’a même pas encore eu lieu jusqu’à ce jour.
Dans la même foulée, on annonce également que la publication de la liste des candidats retenus se fera entre le 29 avril et le 3 Mai. Au vu de toute cette promptitude, le quotidien local Les Nouvelles soulève cependant quelques problématiques. Est-ce que la CENIT a déjà été notifiée de tous les dispositifs règlementaires relatifs au processus électoral ? Apparemment selon les révélations faites par une source informée citée par le journal. Lesdits dispositifs « devraient avoir l’aval de quelques ministres. Un membre du gouvernement n’a cependant pas encore apposé sa signature sur les textes restants », révèle cette source sans plus de détails. S’agirait-il « des impondérables » évoquées récemment par la représentante onusienne Fatma Samoura ? En tout cas, cette coordinatrice du système des Nations Unies avait bel et bien parlé de certains facteurs non résolus qui « ne dépendent pas forcément de la CENIT, et encore moins de la communauté internationale ».
Autre élément important à ne pas oublier, la question de l’amnistie. Parmi les personnalités qui faisaient partie de la
première vague d’amnistiés, il n’y a qu’un seul candidat qui a déjà officialisé sa candidature. Il s’agit de Pierrot Rajaonarivelo, l’actuel ministre des Affaires étrangères.
Et à l’heure où on attend encore la sortie d’une deuxième liste, le Conseil pour la réconciliation malgache, la structure qui est en charge du dossier, se heurte encore à un problème d’ordre financier et organisationnel. En effet, le CRM ne dispose encore que d’un fonds de démarrage jusqu’ici et qu’aucun candidat ne s’est encore manifesté pour être à sa tête alors que la date de clôture du dépôt des dossiers y afférents est fixée pour le 25 mars.
Bref, malgré la volonté de la CENIT d’activer les choses pour que le calendrier électoral ne soit plus repoussé, les choses ne se présentent pas tout à fait comme il le faut à quelque mois du 1er tour présidentiel, prévue le 24 juillet.