Il y a tout à Madagascar pour créer des richesses et promouvoir l’emploi, estime Hans Homeijer, directeur régional du Bureau international du Travail pour l’Afrique.
Un séminaire réunissant tout le staff du Bureau international du Travail ou BIT se déroule actuellement sur l’île malgache de Nosy Be. Pour l’occasion, Hans Homeijer, directeur régional du BIT pour l’Afrique est de passage dans la Grande île. Face à la presse locale, ce dernier a tenu à signifier toutes les ressources dont le pays dispose pour pouvoir redynamiser le secteur de l’emploi.
"Le potentiel économique, agricole et environnemental de Madagascar suffit largement à donner de l’emploi décent à chaque Malgache », a-t-il souligné sur des propos recueillis par Midi Madagascar. Lui d’assurer que l’île « n’a rien à envier ni même à attendre des autres pays pour pouvoir mettre en place une dynamique de promotion et de création d’emploi".
« Il y a tout ici pour créer des richesses et promouvoir l’emploi », devait encore insister ce représentant du BIT qui regrette la place qu’occupe Madagascar dans les classements mondiaux. Pour lui, il s’agit d’ « une sorte d’anomalie qu’il faut vite corriger » et les Malgaches, notamment, les décideurs devraient en être « capables ».
Entre 2002 à 2007, le chômage n’affectait que 2,7% de la population active à Madagascar. Mais avec les difficultés sociopolitiques qui frappent le pays depuis 2009, ce taux est monté à 8%, incluant « les inactifs involontaires ou en attente d’une réponse à une demande d’emploi mais qui ne recherchent pas d’emploi activement », rapporte La Gazette de la Grande île. Dans le pays, ce sont surtout les jeunes de 15 à 24 ans qui ont des difficultés à trouver de l’emploi, observe le BIT.
Dans le contexte actuel, le marché local est surtout caractérisé par le sous-emploi, un phénomène qui touche huit actifs malgaches sur dix selon toujours le BIT qui ne manque pas de rappeler en revanche le nombre inquiétant des enfants économiquement actifs. Ils sont actuellement près de 2 300 000 à vivre dans de telles conditions, indique l’organisme.