Les familles des victimes appellent à manifester demain à Paris pour contester le rapport d’enquête publié par les autorités comoriennes, 4 ans après le crash d’un avion de la compagnie Yemenia au large des Comores.
Le crash de l’Airbus A-310-300 de la Yemenia continue de susciter des controverses. Quatre ans après ce dramatique accident au large de la Grande Comore, un rapport d’enquête final, publié mardi 25 juin par les autorités comoriennes, a conclu à une
erreur de pilotage. Toutefois, cette thèse est vivement contestée par les familles des victimes, qui prévoient d’organiser une manifestation ce vendredi 28 juin à Paris.
Le ministre comorien des transports Bourhane Ahmed Bourhane a expliqué que « l’accident est dû à une action inadaptée de l’équipage », une explication qui est loin de satisfaire les proches des victimes.
« Nous contestons ce rapport. Les enquêteurs n’ont pas tenu compte des recommandations du Yémen. Dieu seul sait pourquoi », réagit l’un d’eux dans les colonnes de La Gazette des Comores.
Au cours d’une rencontre avec les représentants des familles des victimes, le ministre français des Transports, Frédéric Cuvillier a déclaré qu’« Il y a eu des longueurs inexplicables, inexpliquées et j’ai été amené à saisir directement les autorités yéménites et comoriennes » pour mettre en lumière ces lacunes.
A l’appel du président marseillais de l’association des familles de victimes, une manifestation se déroulera au cœur de la capitale française, plus précisément, au boulevard Saint Germain, à partir de 10 heures, heure de métropole.
Le 29 juin 2009, l’avion de la compagnie Yemenia s’est abîmé en mer faisant au total 152 morts. La jeune franco-comorienne Bahia Bakary - alors âgée de 14 ans - était l’unique miraculée de ce fameux vol 626.