L’île Maurice a quasiment doublé sa production de lait en l’espace de cinq ans. Un dispositif d’accompagnement financier accordé par le Gouvernement aux éleveurs serait à l’origine de cette hausse exceptionnelle.
Environ 6,5 millions de litres de lait ont été produits cette année à Maurice, contre 3,3 millions de litres en 2008, ce qui représente une hausse de 97%, révèle Le Matinal.
L’île sœur a presque doublé sa production de lait cru suite à une mesure gouvernementale visant à accorder aux éleveurs une aide financière de Rs 30 000 (728 euros) pour l’achat d’une génisse qui coûte entre Rs 80 000 (1 940 euros) et Rs 100 000 (2 427 euros), explique le quotidien.
Ambitionnant de devenir un grand producteur de lait, Maurice se lance parallèlement dans la culture fourragère intensive. Ce qui a permis d’améliorer substantiellement la production et la qualité du fourrage destiné aux vaches laitières. « Pour la première fois, environ 78 hectares de fourrage ont été plantés à ce jour à travers le Pasture Development Scheme », indique Le Matinal.
Pour autant, Maurice continue d’importer du lait pour sa consommation locale. Ainsi, le volume de l’importation s’élève annuellement à 112 millions de litres au coût de Rs 3 milliards (72,8 millions d’euros), pour une consommation qui tourne autour de 120 millions de litres par an, relate le journal mauricien.
A l’heure actuelle, l’île compte environ 7 000 petits éleveurs de vaches, qui bénéficieront d’une revalorisation du dispositif d’accompagnement financier offert par le gouvernement, dont le montant passera de Rs 30 000 (728 euros) à Rs 40 000 (970 euros) ou Rs 50 000 (1 200 euros), dans le sillage du dernier budget. Suite à cette mesure, « la production de lait pourrait s’accroître davantage », commente Le Matinal.
Par ailleurs, les éleveurs mauriciens affirment être confrontés à quelques difficultés, au niveau notamment de la transformation, une filière peu exploitée mais qui peut créer de la valeur ajoutée. Un collectif des éleveurs de vaches, « Le Small Farmers Welfare Fund conseille à ces éleveurs d’étudier la possibilité de transformer le lait en d’autres produits », conclut Le Matinal.