Un geste simple mais précis que les producteurs répètent des milliers de fois par jour, la fécondation des fleurs de vanille est un art qui se transmet de génération en génération.
Seules armes de celui qu’on appelle le marieur : la précision de l’aiguille et la pression du pouce. La fécondation de la fleur de vanille pour obtenir les précieuses gousses est une opération délicate, un geste minutieux, presque chirurgical, réitéré des milliers de fois chaque jour par les producteurs.
Les minutes sont comptées. La fleur de vanille s’ouvre dans la nuit avant de mourir en fin de matinée. Seule la main de l’homme peut unir la glande mâle à la glande femelle. Dans une vanilleraie de Sainte-Suzanne, entre 2 000 et 2 500 fleurs sont fécondées chaque matin.
Cette année, la production est particulièrement foisonnante avec près de 7 000 fleurs fécondées par jour. Une situation favorable, paradoxalement liée à la sécheresse. L’absence de pluie favorise la floraison et la maturité des gousses.
Augmenter la production reste la préoccupation principale. La fleur de vanille est parmi les plus exigeantes. Un entretien scrupuleux - à raison de quelques milliers de litres d’eau chaque jour pour étancher la soif de l’orchidée - assure le développement optimal des gousses.