La fusillade à l’ONF et le suicide d’un employé de Pro-Pneus sur son lieu de travail ont relancé le débat autour des conditions de travail et des souffrances dans la sphère professionnelle.
Les deux drames qui sont survenus mardi 12 février ont provoqué le choc et la consternation à La Réunion. Ces événements tragique ( la fusillade à l’Office national des forêts et le suicide d’un personnel de Pro-Pneu dans son atelier de travail) ont également relancé le débat autour des souffrances au travail, une réalité pour de nombreux travailleurs réunionnais.
Dans plusieurs sociétés installées à La Réunion, les personnels ont ressenti le besoin d’échanger avec leur Direction autour de cette problématique. Deux suicides d’employés sur le lieu de travail, le même jour, c’est beaucoup pour les syndicats.
Ces actes désespérés montrent, selon les organisations syndicales, à quel point les relations professionnelles - même si elles ne suffisent pas à expliquer totalement le mal-être des salariés - peuvent peser sur la vie de certains travailleurs déjà fragiles sur le plan psychologique.
Interrogée, une psychologue du travail, explique que "la prévention de la santé au travail doit être une priorité dans les entreprises", ajoutant que les employés doivent bénéficier d’une prise en charge immédiate lorsqu’ils plongent dans état de dépression.
Une autre professionnelle de la santé mentale préconise l’organisation de table-ronde dans les entreprises pour que les Directions et les personnels puissent évoquer ensemble la question des souffrances au travail. Les psychologues du travail interrogés pour Antenne Réunion déplorent surtout le "déni" des entreprises, qui bien souvent refusent de prendre en compte le mal-être de leurs salariés.