Le Conseil général prévoit de ne plus financer les patchs à la nicotine utilisés pour lutter contre le tabagisme.
A compter du 30 juin prochain, les patchs à la nicotine ne seront plus distribués gratuitement dans les centres de lutte contre le tabagisme à La Réunion. Les fumeurs qui veulent arrêter la cigarette ne pourront donc plus compter sur cette aide du Département.
La collectivité évoque des restrictions budgétaires pour justifier cette mesure. Mais du côté des professionnels de santé, cette annonce fait grincer des dents. Le docteur David Mété, chef du service d’addictologie au centre hospitalier Félix Guyon, déplore la décision prise par le Conseil Général.
Le médecin estime que la question des économies ne tient pas et affirme que "l’enveloppe allouée pour le financement des patchs s’élève à moins de 50 000 euros sur plus de 160 millions d’euros perçus chaque année par la collectivité".
Lancé en 2001 par le Conseil Général, le programme de patchs gratuits permettait de rembourser les patients à hauteur de 15 euros par semaine de traitement. La Réunion était le seul département français à proposer un tel dispositif.
Sans cette aide apportée par la collectivité, les fumeurs qui veulent se défaire de leur addiction devront avancer les frais et débourser la somme de 120 euros pour un traitement de trois mois. Ces dépenses seront ensuite remboursées par la Sécurité Sociale.
Interrogé, le Directeur de la Santé Publique au Département Jean-Yves Vaillant explique que le Conseil Général "continuera, comme il le fait depuis plusieurs années, à aider plusieurs associations qui travaillent dans le domaine de l’addictologie".
En 2012, 12 000 séances d’information à destination des collégiens réunionnais ont été organisées à l’initiative du Conseil Général.