Le VIIIe Congrès du Parti Communiste Réunionnais se tient ce week-end à Sainte-Suzanne. Une étape pour reconstruire un parti qui a perdu de son rayonnement depuis quelques années.
Reconstruire un parti qui s’effrite et qui est miné par des guerres intestines, les ténors du PCR ont du pain sur la planche ce week-end. Le VIIIe Congrès du Parti Communiste Réunionnais s’est ouvert vendredi à Sainte-Suzanne. Des milliers de militants sont attendus ce week-end pour débattre sur les grands axes pour relancer le parti.
Après les revers électoraux à répétition, aux dernières régionales et aux législatives, le PCR doit trouver des solutions pour retrouver sa place sur la scène politique locale.
Mais les dissonances au sein du PCR éclatent au grand jour et donnent l’image d’un parti affaiblit par des guerres intestines. L’éviction d’Huguette Bello en marge des élections législatives de 2012 a laissé des traces.
Cette semaine, c’est Pierre Vergès - fils du fondateur du PCR - qui déclare vouloir prendre ses distances avec le parti, suite à la décision de Jean-Yves Langenier - maire du Port - de mettre fin à sa fonction de collaborateur de cabinet.
Il déclare dans une tribune libre, "aujourd’hui, je souhaite reprendre ma liberté d’agir, et ainsi ne pas compromettre la marche que le Parti souhaite opérer". Même si Paul Vergès a réitéré sa confiance en son fils et estimé qu’il avait toujours sa place au sein du PCR, cette situation montre encore une fois la mésentente entre les membres.
C’est un gros chantier qui attend le PCR qui doit se pencher sur les différentes pistes de travail évoqués dans les ateliers mis en place depuis plusieurs mois. Ce VIIIe Congrès du PCR est donc primordial pour le parti qui souhaite retrouver la place prépondérante qu’elle occupait par le passé.