Le sénateur Mohamed Thani Soilihi ainsi que le défenseur des droits, Dominique Baudis seront reçus à l’Elysée ce lundi par Valérie Trierweiler pour aborder la situation des enfants en errance à Mayotte.
La compagne de François Hollande concrétise son projet d’aide aux enfants des rues du 101è département par un entretien avec deux personnalités jugées les plus à même à lui apprendre un peu plus sur la détresse des enfants mahorais.
Le rendez-vous tripartite avec le sénateur Mohamed Thani Soilihi ainsi que le défenseur des droits Dominique Baudis, se fera au palais présidentiel de l’Elysée ce lundi 21 janvier à 11 heures locales.
Un rapport de Dominique Baudis sur la situation mahoraise est attendu d’ici mars prochain. Dans un entretien accordé au Monde en décembre dernier, il a déjà annoncé que le plus urgent pour Mayotte, « c’est de résoudre la situation des enfants. Celle des petits Mahorais mais aussi celles des mineurs étrangers isolés, comoriens pour la plupart, qui souvent grandissent en lisière des forêts ».
Lors de la campagne présidentielle, le couple Hollande a fait un déplacement dans le département durant lequel Valérie Trierweiler semblait avoir été très émue en constatant la réalité sur l’île. Dès son retour à Paris, elle s’est exprimée à travers le journal Libération. « Il y a tant de choses à faire en France et ailleurs. A Mayotte, une dizaine d’instituteurs, des profs, des sages-femmes sont venus me parler de la situation apocalyptique des quelque 6 000 enfants livrés à eux-mêmes. Je me suis dit, je reviendrai, soit comme journaliste pour faire un reportage, soit comme première dame pour les aider », avait-elle déclaré.
La plupart de ces enfants sont issus de l’immigration clandestine, un phénomène bien récurrent à Mayotte, raison pour laquelle Dominique Baudis juge plus qu’indispensable la mise en place d’un bureau de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) sur l’île.
En attendant, il espère que la construction d’un nouveau centre de rétention, prévue d’ici 2015, puisse prévoir une structure dédiée spécialement aux familles afin de préserver leur regroupement et réduire au minimum le nombre des
enfants isolés qui en mars 2012 se comptait autour de 2 922.