Une trentaine de cadres de la prison et de la police mauricienne, engagés dans la lutte contre la piraterie, bénéficient actuellement d’une formation de trois jours organisée conjointement par l’Union européenne et Interpol.
L’École de formation du personnel pénitentiaire de Beau-Bassin accueille pour trois jours un atelier de travail axé sur la piraterie maritime et animé par des experts d’Interpol et de l’Union européenne.
La police locale et quelques cadres de la prison, où seront détenus les pirates somaliens interceptés dans la zone océan indien en attendant leur procès, participent à cette formation consacrée principalement aux conditions de détention des pirates et à la culture somalienne.
Maurice s’est engagée activement dans la lutte contre la piraterie en juin 2011, avec la signature d’un accord avec l’Union européenne. Les deux parties, représentées d’un côté par le chef de la délégation de l’Union européenne (UE) Alessandro Mariani et de la secrétaire permanente aux affaires intérieures au bureau du Premier ministre, Fong Weng-Poorun, ont chacune souligné la nécessité de répondre plus efficacement à la violence maritime qui sévit au niveau de la Corne d’Afrique. Cet accord se traduit notamment par le transfert des pirates présumés interceptés dans l’océan Indien, celui des propriétés saisies par les navires de l’UE à Maurice ainsi que le traitement réservé aux détenus somaliens.
Toutes les infrastructures d’accueil sont opérationnelles depuis octobre dernier pour l’île voisine. Avec le fonds d’un montant de 4,8 millions d’euros octroyé par l’Union européenne, les autorités de l’île ont pu aménager le centre de détention qui doit accueillir les pirates présumés, adapter l’administration pénitentiaire à ce nouvel engagement mais aussi prévoir des interprètes pour faciliter la communication avec les détenus, notamment pour le déroulement des procès.