Les opposants au projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels vont encore une fois battre le pavé ce week-end. Des manifestations sont prévues aussi bien à La Réunion que dans toute la France métropolitaine.
Le projet de loi du gouvernement socialiste ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et la polémique enfle. Ce texte divise autant dans le camp de la majorité que dans l’opposition.
Les opposants au projet de loi se donnent rendez-vous ce dimanche au Jardin de l’Etat pour descendre la rue de Paris en signe de protestation. Après une première mobilisation qui avait réunie 1.700 personnes selon la police et 5.000 selon les organisateurs, le 9 décembre 2012, le collectif Tous pour le mariage homme-femme remet le couvert.
Dans le rang des manifestants, des hommes et des femmes politiques, des religieux, des membres d’associations ainsi que de simples anonymes sont attendus. Les organisateurs comptent bien réunir encore plus de monde que la première manifestation. Un seul crédo pour les opposants : le mariage, c’est pour un homme et une femme.
Deux camps s’opposent sur cette question de société. Pour les membres du collectif, le mariage doit être réservé aux couples hétérosexuels pour le bien-être de l’enfant. Les opposants au projet de loi avancent qu’un couple composé d’un homme et d’une femme est un socle pour le bien-être et l’équilibre de l’enfant.
Mais pour les partisans du projet de loi, c’est une avancée pour les droits des homosexuels qui leur offre une sécurité du point de vue juridique. La loi permettra à deux personnes du même sexe de se marier devant le maire mais aussi de constituer un couple au regard de la loi.
S’appliquera alors tous les types de transmission de biens dont l’héritage et la pension de réversion. Le projet ouvre aussi la voie à l’adoption. Qu’il s’agisse d’une question de religion, de conviction ou encore de respect de la législation, le mariage pour tous divise les Réunionnais et leurs élus.
Le texte a encore du chemin à parcourir avant son adoption finale. Le gouvernement a encore affirmé cette semaine sa volonté de faire voter cette loi sans pour autant forcer son adoption.