Deux jeunes de 17 et 19 ans accusent des gendarmes mobiles de les avoir injustement frappés lors d’une interpellation musclée vendredi soir à Saint-Benoît. Leurs parents ont porté plainte et une enquête est ouverte.
Deux versions s’opposent dans ce dossier. Les deux jeunes affirment que les gendarmes les ont arrêtés sans raisons apparentes et les ont brutalisés. Les faits se sont déroulés vendredi soir aux alentours de 19h30. Le jeune de 17 ans et son ami âgé de 19 ans se rendent à la boutique du coin dans le secteur du pont de la rivière des Marsouins pour s’acheter une boisson gazeuse. Mais le commerce est fermé et ils rebroussent chemin. Ils déclarent ensuite que les gendarmes se sont jetés sur eux pour les interpeller tout en leur donnant des coups de poings et de pieds.
Du côté des gendarmes, ils affirment pour leur part que les jeunes auraient jeté une canette sur leur véhicule alors qu’ils mangeaient dans un restaurant. Ils ajoutent que les deux jeunes ont voulu s’enfuir, d’où l’interpellation musclée. Les deux jeunes ont ensuite été conduits à la gendarmerie de Saint-Benoît. Les tests d’alcoolémie et de stupéfiants se sont révélés négatifs et la voiture des forces de l’ordre ne présente aucune trace de dégradation.
Les jeunes hommes ont été remis en liberté en début de soirée. C’est en rentrant que le père du plus jeune a découvert l’état de son fils. Il l’a conduit immédiatement de l’hôpital. Il a écopé de 5 jours d’interruption temporaire de travail et son ami de 19 ans de trois jours d’ITT.
Les parents des deux jeunes ont porté plainte pour violences volontaires par des dépositaires de l’autorité publique. Le parquet de Saint-Denis a ouvert une enquête qui a été confiée à la brigade de recherches de Saint-Benoît. Une expertise médicale devrait également être réalisée sur les deux jeunes cette semaine. Les gendarmes mobiles seront également entendus pour donner leur version des faits.