Pierre Bergé - président du Sidaction - voudrait faire installer des distributeurs gratuits de préservatifs dans les collèges. Une idée qui fait réagir dans les établissements scolaires de l’île.
Et s’il n’était plus impératif de passer par l’infirmerie du collège pour obtenir un préservatif ? L’idée de distributeurs automatiques dans les cours des établissements scolaires ne semble pas particulièrement pertinente pour les élèves inscrits en classe de 6e à 3eme au collège Le Dimitile à l’Entre-Deux.
Dans cet établissement, en plus des cours d’éducation sexuelle dispensés en classe, tout élève peut rencontrer l’infirmière, s’informer et même demander des préservatifs à partir de la classe de 4ème. C’est justement ces atouts d’écoute et de conseils qui sont absents des distributeurs.
"S’il n’y a personne pour leur expliquer à quoi ça sert, les conséquences seront les mêmes. C’est à dire, un taux de grossesse précoce très élevé à La Réunion", explique Anne-Laure Cazal - infirmière au Collège Le Dimitile à l’Entre-Deux.
Mais l’idée est plutôt bien perçue par association Sidaventure, qui oeuvre dans la prévention du Sida. Le constat incite a un accès plus facile aux préservatifs. "95% nous répondent qu’ils sont parfaitement informés sur le préservatif. En revanche quand on leur pose la question s’ils l’ont utilisé lors de leur dernier rapport sexuel, 50% répondent que non. Donc, il est nécessaire d’en avoir à portée de main", préconise Jean-Michel Jobart - président de Sidaventure.
Actuellement, 95% des lycées sont déjà équipés de distributeurs de préservatifs selon le ministère de l’Education. Elèves, étudiants, personnel éducatif et membres d’associations dans notre île aspirent à une éducation sexuelle qui va de pair avec la mise à disposition de préservatif.