Les représentants des sept organisations syndicales et les membres du bureau du SDIS 974 se sont réunis ce lundi pour trouver une solution sur les primes trop perçus par les pompiers depuis 1986.
Les discussions étaient animées ce matin dans les locaux du SDIS à Saint-Denis. Les principaux acteurs concernés sont réunis car une solution doit être trouvée d’ici mai sur les primes reversées aux pompiers.
La nouvelle est tombée hier lors d’une rencontre prévue de longue date au calendrier annuel des instances. Le SDIS a informé les pompiers que "suite à une analyse juridique des droits des agents en la matière, qui a conclu que seul le traitement de base et ces compléments pouvaient être indexés, et sur demande de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) , le SDIS 974 se voit dans l’obligation légale de normaliser le montant des primes qui seront perçues à compter du mois de mai 2013". (cf. Linfo.re : Primes : les pompiers appelés à rembourser)
Une nouvelle qui met en ébullition les pompiers. Autour de la table de discussion ce matin, les sept syndicats représentant la profession et les membres du SDIS pour tenter de trouver une solution. Une réunion avec un seul enjeu : faire toute la lumière sur ce dossier.
Concrètement, depuis 1986, les pompiers professionnels de La Réunion ont une prime indexée et qui n’aurait pas dû l’être. Un dispositif qui a eu pour conséquences un versement de salaires surélevées avec des écarts de montant versés tous les mois. Des écarts pouvant aller de 70 euros pour un sapeur pompier de base à près de 300 euros pour un colonel.
Aujourd’hui, c’est l’ensemble de la profession qui est concernée par ce dossier, soit un peu moins de 900 employés. L’administration du SDIS réclame désormais ce trop perçu et elle s’appuie sur un texte de loi qui lui permet de réclamer un retour de cette indexation sur deux ans et dès le mois prochain pour régulariser la situation.
Pour les pompiers professionnels, la perte de salaire serait de l’ordre de 4 à 6%. Les syndicalistes montent au créneau et estiment que l’erreur vient de l’administration. Si aucune solution n’est trouvée rapidement, la tension risque de monter chez les pompiers.