Après la découverte du corps d’une femme, vraisemblablement, tuée par son compagnon, le collectif #NousToutes a organisé une manifestation pour dénoncer ce 100e féminicide.
Samedi 31 août, le corps sans vie d’une femme a été retrouvé, sous un tas d’ordures, à Cagnes sur Mer, vraisemblablement "à la suite d’une dispute conjugale". Selon les informations de LCI, dans la nuit de vendredi à samedi, la police de Cagnes-sur-Mer a reçu un appel pour signaler une "dispute conjugale".
D’après une source policière, la victime, retrouvée habillée, portait des traces de coups et avait le visage tuméfié, mais on ignore si ces coups sont à l’origine de son décès. "L’autopsie permettra de nous le dire", a-t-elle renchéri avant de confirmer que "l’hypothèse d’une dispute conjugale est vraisemblable".
Dans le but de dénoncer ce 100e féminicide de l’année en France, une centaine de personnes du collectif #NousToutes se sont rassemblées à Paris, le soir du dimanche 1er septembre.
Pour rendre hommage aux victimes, les manifestantes ont brandi des panneaux dédiés à chacune d’elles. Elles ont également prononcé à tour de rôle leurs prénoms : "Céline, Sarah, Maguy, Clothilde, Eliane, Euphémie..." avant de coller les pancartes sur le sol.
A l’AFP, Anaïs Leleux, du collectif #NousToutes, a assuré qu’une somme d’un milliard d’euros sera nécessaire pour lutter contre les violences conjugales. "C’est trois fois et demi moins que ce que coûtent chaque année ces violences", a-t-elle réitéré. Ces propos ont été martelés par les manifestantes, "nous voulons un milliard, pas un million", ont-elles lancé à l’unisson.
De son côté, Caroline De Haas, un autre membre de #NousToutes, a confirmé que "si la France le décidait aujourd’hui, elle pourrait faire reculer de manière radicale toutes les violences sexistes et sexuelles que cachent les féminicides". A l’AFP, elle a assuré que beaucoup de féminicides auraient pu être empêchés s’il n’y avait pas eu de dysfonctionnements.
A la suite de ce décès, les forces de l’ordre ont annoncé que le compagnon de la jeune fille décédée a été arrêté. Âgé de 26 ans, ce jeune homme a été placé en garde à vue à Nice. Le parquet de Grasse a affirmé que cet individu semble correspondre aux images des caméras de vidéo-surveillance de la ville sur lesquelles on le voit se disputer avec la victime. Par ailleurs, durant leur différend, des témoins ont notamment entendu la victime dire à son agresseur, "je te quitte". L’année dernière, 121 féminicides ont été recensés en France.
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