Agé de 23 ans, le fugitif comorien, qui s’est évadé de la prison de Mayotte, ce samedi, reste introuvable. D’importants moyens ont été déployés pour le traquer. Une fuite hors du territoire mahorais n’est pas exclue.
Blessé, son acolyte mahorais Ali Mbae Ben cheik, 27 ans, a été interpellé dès dimanche, au lendemain de leur évasion de la maison d’arrêt de Majicavo. Mais le détenu comorien Siaka Rafion, 23 ans, lui, est toujours en cavale.
A Mayotte, les forces de l’ordre ont mobilisé d’importants moyens pour traquer le fugitif, qui n’a laissé aucune trace de sa présence physique sur le sol mahorais. Deux jours après cette évasion spectaculaire, le site Mayotte Orange évoque une fuite probable vers les îles voisines, dont l’île d’Anjouan aux Comores, qui se situe à 70 km, donc hors de la juridiction française.
Les forces de police et de gendarmerie de Mayotte se rejoignent depuis lundi pour mener la traque aux quatre coins de l’île. "Le maximum des forces de police et de gendarmerie, que ce soit sur terre ou sur mer et même dans les airs, est mis à la recherche de cet évadé", explique Hélène Bigot, vice-procureure de la République au tribunal de Mamoudzou.
Selon la magistrate, cet évadé réputé dangereux "fait l’objet actuellement de trois condamnations, toutes par la cour d’assises dont une n’est pas définitive puisqu’il a fait appel". "Il est incarcéré actuellement jusqu’en 2037 pour divers faits notamment des viols aggravés".
Il faut rappeler qu’une information judiciaire a été ouverte ce weekend pour déterminer les circonstances exactes de l’évasion. La population a été invitée à faire preuve de la plus grande prudence, et à prévenir les forces de l’ordre au moindre indice. Le portrait du fuyard a fait l’objet d’une large diffusion pour aider tout un chacun à l’identifier.
La gendarmerie nationale souligne que Siaka Rafion avait un lourd casier judiciaire et de nombreux antécédents criminels. Ecroué depuis 2009, ce jeune homme, originaire d’Anjouan, « avait été condamné pour vol, vol en réunion, recel de bien provenant d’un vol, extorsion commise avec une arme, extorsion avec violences ayant entraîné une incapacité n’excédant pas 8 jours, mais surtout pour un viol sur mineur commis sous la menace d’une arme, et d’un autre viol en réunion ».