Ni les opposants, ni les tenants du pouvoir transitoire ne semblent être de l’avis de la Sadc, qui, une nouvelle fois, a demandé à l’ancien président Marc Ravalomanana et à Andry Rajoelina de ne pas se porter candidat aux prochaines élections.
En marge d’un sommet extraordinaire organisé en Tanzanie les 7 et 8 décembre derniers, les chefs d’Etat et de gouvernements de la Communauté de développement d’Afrique australe, ont encore insisté sur le principe de "Ni…Ni", concernant la candidature des deux rivaux politiques malgaches, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina.
« Nous ne pouvons pas accepter une telle recommandation », a fustigé au téléphone le ministre malgache de la Communication concernant cette éventualité, a indiqué RFI.
Cette même source a également sondé la partie adverse sur la question et la réponse fut presque la même. « Nous ne nous engageons pas encore... je pense que le peuple malgache et peut-être la SADC trouveront que, finalement, il est dans l’intérêt général du pays que les deux se présentent », a avancé Guy Rivo Randrianarisoa, porte-parole de la mouvance Ravalomanana. Ce dernier se réjouit cependant que le récent sommet de la Sadc se soit une nouvelle fois prononcé en faveur d’un retour sans conditions de leur leader ainsi qu’à son amnistie.
A 5 mois des élections donc, le paysage politique malgache reste toujours aussi ambigu. Le calendrier électoral sera-t-il respecté et qui seront véritablement les candidats à la présidentielle ? Autant de questions qui restent sans réponse jusqu’alors.