Le Parlement mauricien a adopté hier une loi dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans certaines circonstances. Le texte a été adopté par 50 voix contre 14 et une abstention.
A Maurice, cinquante députés ont voté pour la dépénalisation dans des cas spécifiques. "Cette loi qui amende un texte de 1838, dépénalise l’avortement avant 14 semaines de grossesse, si la vie de la mère est menacée, si le foetus est frappé d’un handicap important, si la grossesse résulte d’un viol ou d’inceste, ou si la mère est âgée de moins de 16 ans".
Selon Lexpress de Maurice, "le texte a été adopté par 50 voix contre 14 et une abstention. Quatre parlementaires étaient absents au moment du vote". Plusieurs membres de l’opposition, dont son chef de file Paul Bérenger ont voté en faveur du texte, tandis qu’un membre de la majorité a voté contre.
Le Premier ministre mauricien, Navin Chandra Ramgoolam a tenu à rappeler que Maurice est un pays laïque : "Cette législation permet aux femmes d’avoir un choix". Mardi 12 juin, "les amendements au Code pénal proposés par l’Attorney General pour la dépénalisation de l’avortement ont été adoptés avec une large majorité à l’Assemblée nationale". Pour le front commun en faveur de cette loi évoque "une première victoire après un long combat".
Navin Ramgoolam a affirmé sa fierté que ce soit son gouvernement qui propose l’amendement d’une loi « qui date d’avant le siècle dernier ». « Nous nous devons d’évoluer avec notre temps », a fait ressortir le chef du gouvernement..
Treize des quatorze députés qui se sont prononcés contre ce projet de loi sont issus des bancs de l’opposition.
Source : Lexpress de Maurice.