A l’appel des syndicats, plus d’une centaine de manifestants se sont rassemblés devant les grilles de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCIR) où se déroule la Conférence économique et sociale.
Comme prévu, la Conférence économique et sociale a débuté aux alentours de 8h30 ce mercredi 14 novembre dans les locaux de la CCIR à Saint-Denis mais les acteurs économiques et sociaux ont été suivis dès leur arrivée par des dizaines de manifestants.
Les syndicats ont en effet appelé les salariés à se mobiliser devant la CCIR afin de faire entendre leurs revendications : défense du pouvoir d’achat, lutte contre la vie chère...
Rassemblés devant les grilles de la Chambre de Commerce et d’Industrie, les manifestants sont passés à l’action pour entrer dans l’hémicycle. Un râlé-poussé a éclaté lorsque les représentants syndicaux ont voulu suivre les membres de la délégation de la Conférence économique et sociale à l’intérieur de la CCIR. Les forces de l’ordre ont rapidement rétabli le calme et au final, les leaders syndicalistes ont pu lire une déclaration face à tous ceux qui participent à cette conférence économique.
Les syndicats (CGTR, CGTR-BTP, CFDT, FSU...) refusent de participer à la Conférence économique et sociale. Ils dénoncent une "mascarade" qui ne répond pas à l’urgence sociale.
Parmi les revendications affichées par les différents syndicats : la défense du pouvoir d’achat et le maintien du RSTA en 2013 ou encore l’intégration du bonus Cospar aux salaires au lieu de sa suppression en mars 2013 (…).
Cette mobilisation rassemble pratiquement tous les syndicats des différents corps de métiers. La section Bâtiments et travaux publics (BTP) monte également au créneau.
Conférence économique et sociale du 14 novembre 2012 : déclaration commune de la CGTR, UNSA, UIR CFDT, Solidaires.
"Malgré toutes nos critiques quant au format et au tempo de la Conférence dite économique et sociale, le Ministre des Outre-Mers est resté droit dans ses bottes et a versé dans l’impréparation la plus totale et la coupable précipitation.
Ceci est une erreur dramatique tant l’exaspération des salariés et des laissés pour compte grandit en s’alimentant de ce qui s’apparente à un mépris à leur égard.
Ce « machin » est condamné bien au delà des seuls syndicats et des forces sociales !
Sur la forme et la concertation, nous sommes en deçà des EGOM !
Malgré toutes nos critiques, nous avons quand même fait le choix de participer aux journées préparatoires des 29 et 30 novembre.
Les raisons qui ont commandé cette position des syndicats renvoyaient à l’aggravation rapide de la situation globale de l’ile et à l’Urgence Sociale.
Dans une déclaration liminaire le 29 novembre, nous interpellions le gouvernement et les employeurs sur le passage, certainement douloureux pour beaucoup, du RSTA au RSA et l’échéance prochaine de la prime COSPAR.
L’après midi, l’atelier sur le dialogue social ne réunissait même pas la moitié des participants du matin. Il ne restait aucun élu, des représentations patronales minimales (excepté la CGPME représentée par son président).
Aucune réaction des intéressés sur l’urgence sociale. Ni début de concertation et de négociation.
La goutte d’eau faisant déborder le vase achevait d’émousser notre volontarisme : Mr Lurel annonçait la fin de la messe en déclarant la fin du bonus COSPAR.
A une revendication forte des syndicats, le ministre répondait par voie de presse en pleine préparation de la Conférence !
Cette Conférence, se déroulant sans la participation des forces sociales du pays et dans le cadre d’un lobbying indécent du patronat qui peu à peu avance ces pions au fur et à mesure des reculs du gouvernement, est un échec.
Notre place ne peut être dans cette salle.
Elle est au dehors avec ceux qui luttent pour leur vie, leur survie pour certains.
Et avec les forces représentatives, nous nous attacherons à remplir notre devoir : réussir la mobilisation pour faire entendre la voix des sans voix. Réussir la mobilisation pour obliger à la concertation et à la négociation".