L’ex-femme et complice du meurtrier pédophile belge Marc Dutroux a été libérée hier soir suite à une décision de libération conditionnelle prise le 31 juillet dernier par la Cour de cassation de la Belgique.
Après avoir purgé 16 ans d’emprisonnement sur les 30 prévus, Michelle Martin est désormais libre malgré les contestations des familles des victimes. Elle est sortie de prison mardi soir pour rejoindre un couvent des sœurs clarisses, près de Namur.
Une cinquantaine de personnes, pour la plupart des proches des victimes, se sont manifestées pour contester cette décision de justice. « A mort ! », « protégeons nos enfants », ont scandé les manifestants, aussitôt écartés par la police.
Cette libération anticipée a été décidée par la Cour de cassation, la plus haute juridiction de la Belgique, qui a rejeté des recours déposés par les parties civiles et le parquet. Le
31 juillet dernier, la mise en liberté conditionnelle de Michelle Martin a été actée par la justice belge en dépit des protestations des familles des victimes.
A 52 ans, l’ex-femme et complice du meurtrier pédophile belge Marc Dutroux est arrivée tard dans la soirée au couvent des sœurs clarisses de Malonne, près de Namur. Ce monastère a accepté de l’accueillir sous ses toits car « l’ancienne institutrice serait en effet devenue très religieuse en prison », d’après le Journal du dimanche (Jdd).
Michelle Martin souhaitait initialement intégrer un couvent en France mais le ministre de la Justice, Michel Mercier, n’était pas d’accord. L’ex-détenue est maintenant hébergée chez les sœurs clarisses en Belgique mais sans être un membre à part entière de cette communauté. « Elle devrait participer aux tâches communes comme l’entretien du potager ou la cuisine », précise le Jdd.
Michelle Martin est aussi autorisée à sortir du couvent comme ses colocataires, avec toutefois l’interdiction de s’approcher des familles des victimes, et de se rendre dans les deux régions où elle a vécu auparavant avec son ex-mari.
L’ex-femme du meurtrier pédophile belge Marc Dutroux avait été condamnée à 30 ans de prison en 2004 pour complicité. La justice lui reproche d’avoir séquestré plusieurs victimes de son ex-mari, et d’avoir laissé mourir de faim deux fillettes de 8 ans, emmurées vivantes dans un cachot aménagé par le couple dans sa maison de Marcinelle, près de Charleroi.