Juliano Verbard et deux de ses co-détenus, se sont évadés de la prison de Domenjod le 27 avril 2009 en hélicoptère. Trois ans après cet événement inédit à La Réunion, les riverains se souviennent de cette journée un peu particulière.
Le 27 avril 2009, un hélicoptère s’approche de la prison de Domenjod. Quelques minutes plus tard, il s’éloigne avec trois prisonniers à son bord et les complices des évadés. Juliano Verbard, son amant Fabrice Michel et le père de ce dernier, Alexin Michel, viennent de s’évader de la prison de Domenjod.
Un événement spectaculaire et inédit dans notre département. Trois ans après les faits, Jacques Philogène, gardien du terrain de football qui se trouve à côté de la prison, se souvient de cette journée à marquer d’une pierre blanche. Mais en voyant l’appareil s’approcher de la prison ce jour-là, il pensait alors que l’engin venait déposer quelqu’un à la prison. Ce n’est que plus tard qu’il apprend par la radio, que c’était Juliano Verbard qui s’était évadé du centre pénitentiaire avec deux autres détenus. "J’ai vu l’hélicoptère arriver comme si c’était quelque chose de normal" raconte-t-il. "Quand l’hélicoptère est remonté, il était en train de tirer une petite échelle" avant de s’éloigner pour se poser quelques minutes plus tard à la Technopole.
Jacques Philogène est aujourd’hui soulagé que l’hélicoptère ne s’est pas posé sur le terrain de football. Une situation qui aurait pu dégénérer avec les personnes armées qui étaient à bord. Aujourd’hui, il suit avec intérêt le procès de cette évasion. Il se demande tout de même pourquoi un prisonnier tel que Juliano Verbard n’est pas incarcéré à la prison du Port. Il regrette que la petite localité tranquille de Domenjod soit désormais connu dans le monde entier pour cette évasion.
Nagou Junot, agent d’entretien au Collège de Domenjod, se rappelle aussi de ces événements. Il travaillait sur le terrain de handball quand l’évasion s’est produite. Il a vu l’hélicoptère arriver par les montagnes pour survoler la prison avant de repartir quelques minutes plus tard. "Il n’a même pas pris cinq minutes, deux minutes à peu près", raconte-t-il. Il n’a pas été particulièrement marqué par ces événements. Il pensait lui aussi que l’hélicoptère venait déposer quelqu’un au centre pénitentiaire.
Le procès de Juliano Verbard et de ses complices s’est ouvert hier à la cour d’Assises. Pendant quinze jours, le tribunal devra déterminer les responsabilités de chacun des protagonistes de cette affaire.