Les prix des carburants ont de nouveau baissé la semaine dernière, selon les relevés hebdomadaires publiés hier par le ministère du Développement durable. A ce rythme, le blocage des prix promis par François Hollande n’est pas encore à l’ordre du jour.
Une baisse des prix à la pompe observée depuis quelques semaines se poursuit. Le prix du litre de super sans plomb 95 est descendu en dessous de 1,60 euro la semaine passée, tandis que le SP 98 est retombé à 1,6402 euro le litre. Pour ce qui est du blocage des prix promis par François Hollande pendant sa campagne, on n’en est pas encore là, loin s’en faut.
Le prix de l’essence sans plomb 95 a diminué à 1,5815 euro le litre après avoir atteint un pic de 1,6664 euro à la mi-avril. Le litre du sans plomb 98 est quant à lui vendu à 1,6402 euro après un record de 1,7121 euro début avril.
Le gazole qui représente près de 80% des ventes, est retombé la semaine dernière à 1,4023 euro le litre après avoir enregistré un pic de 1,4584 euro à la mi-mars, selon les relevés hebdomadaires publiés lundi 14 mai par le ministère du Développement durable.
Les baisses successives des prix à la pompe font suite à une chute des cours mondiaux du pétrole depuis plusieurs semaines, provoquée logiquement par un apaisement relatif des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et la dégradation des perspectives économiques mondiales.
A ce rythme, le blocage des prix envisagé par le nouveau président français n’est pas gagné d’avance, d’autant que le contexte actuel ne s’y prête guère. Pendant sa campagne, François Hollande a placé au cœur de ses priorités la lutte contre la flambée des prix des carburants. Il s’est engagé à publier un décret sur le blocage des prix dès le début de son mandat, soit avant la fin juin.
Mercredi dernier, Michel Sapin, chargé du projet dans l’équipe Hollande, avait indiqué qu’il n’est pas question de mettre en place un gel tant que les prix à la pompe continuent leur baisse. Dans le cas contraire, s’il y a envolée, le blocage sera appliqué comme promis.