Le juge administratif a décidé de rejeter l’ensemble des demandes d’indemnisation des pétroliers, s’estimant lésés lors de la crise de 2008. Suite à cet échec, les sociétés pétrolières ont déjà annoncé qu’elles feraient appel de cette décision.
Les pétroliers ont perdu un premier bras de fer judiciaire lancé contre l’Etat. Déterminés à obtenir des réparations financières suite à la réduction de leurs marges lors de la crise de 2008, la SRPP, Total Réunion, Oil Libya (ex-Tamoil) et Caltex avaient déposé un recours contre la préfecture au tribunal administratif. Pour calmer les esprits et mettre fin au blocage des routes par les transporteurs, l’ancien préfet de la Réunion, Pierre-Henry Maccioni avait engagé une baisse des prix à la pompe, à la charge des pétroliers.
Ces entreprises pétrolières représentent 78% des stations services de l’île et s’approvisionnent à Singapour en carburant estiment avoir perdus de l’argent dans cette crise et ont décidé de porter l’affaire devant la justice. Lors des plaidoiries au tribunal administratif, la SRPP avait réclamé 16,7 millions d’euros d’indemnisation, Total avait réclamé 10,4 millions, et Caltex (Engen) 5,8 millions d’euros, soit un total de 33 millions d’euros.
Les 4 sociétés d’hydrocarbures contestent un excès de pouvoir du préfet et demandent des réparations financières par rapport à cette crise de 2008, car elles ont vu leurs marges amputées de 30%. A l’issue de l’audience du 21 juin dernier, le tribunal administratif avait mis en délibéré sa décision.
Hier, le tribunal a rendu public sa décision, rejetant l’ensemble des demandes des pétroliers, rapporte le Quotidien dans son édition du jour. Néanmoins, le rapporteur public avait souligné lors des précédentes audiences le caractère litigieux de l’arrêté préfectoral du 3 octobre 2008. Une brèche dans laquelle pourrait s’engouffrer les autres sociétés pétrolières, qui ont d’ores et déjà décidé de faire appel de cette décision, selon le Quotidien.