Au chapitre judiciaire, la nouvelle session des Assises a démarré ce lundi avec l’ouverture du procès de Samuel Amouny. L’homme de 34 ans comparait pour "torture ou acte de barbarie, ayant entraîné la mort sans intention de la donner et violences aggravées". Le 9 août 2010, il avait aspergé d’essence sa concubine Claudine Gambier avant de la brûler. Hospitalisée dans un état critique, la victime avait succombé à ses graves blessures.
Sous les yeux de la famille et des amis de la victime, Samuel Amouny est revenu sur le drame qui a coûté la vie à sa conjointe le 9 août 2010. Le couple avait l’habitude de se quereller mais ce jour-là, la violence est montée d’un cran. Alcoolisé depuis 6 heures du matin, Samuel Amouny n’aurait pas supporté les reproches de Claudine Gambier.
Face aux juges, l’accusé a déclaré "je voulais lui faire fermer sa bouche". C’est pour cette raison que Samuel Amouny aurait aspergé d’huile et d’essence sa compagne, avant de brûler la quadragénaire.
Claudine Gambier a été brûlée sur plus de 70% de son corps. Hospitalisée dans un état critique, la mère de famille est décédée dix jours après son agression. S’il reconnaît les faits qui lui sont reprochés, Samuel Amouny nie l’intention de tuer. Maître Morel considère pour sa part qu’il ne peut s’agir d’un accident. L’avocat des parties civiles réclame une peine juste.
Appelé à s’expliquer une nouvelle fois devant la Justice, Samuel Amouny a livré des explications vagues ce lundi, ne sachant pas comment justifier son geste irréparable. Le procès du Portois se poursuivra demain à la Cour d’Assises de Saint-Denis. Cette deuxième journée d’audience sera rythmée par les conclusions des experts psychiatres et psychologues. Dans cette affaire, Samuel risque la réclusion criminelle à perpétuité.