Jean-Luc Mélenchon a été mis en examen ce jeudi à Paris pour injures envers Marine Le Pen qu’il aurait traitée de « fasciste ».
Le leader du Front de gauche a aussitôt réagi en accusant la plaignante d’avoir instrumentalisé la justice.
Les deux rivaux de la présidentielle et des législatives - Jean-Luce Mélenchon et Marine Le Pen - , continuent de faire parler d’eux. Ce jeudi 21 juin , le leader de Front de Gauche a été entendu par une juge d’instruction dans le cadre d’une plainte pour « injures publiques » déposée par Marine Le Pen à son encontre. A l’origine de son inculpation, une phrase qu’il avait formulée le 3 mars 2011 devant la presse lorsqu’il a réagi à un sondage ayant placé Marine Le Pen en tête du premier tour présidentiel.
« Pourquoi voulez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d’avoir un fasciste à sa tête, pourquoi ils seraient comme ça les Français », s’est-il interrogé à l’époque.
Une saisine du doyen des juges d‘instruction à Paris a été faite ensuite par Marine Le Pen, reprochant au leader de FG d’avoir utilisé le terme « fasciste » pour la qualifier.
Mais pour Mélenchon, cette expression n’a rien d’une injure. « C’est une caractérisation politique (...) qui est une description d’un processus, d’une identité politique caractérisée par des faits extrêmement précis. Deuxièmement, c’est une vision de l’organisation de la société par corporation. Voilà ce qu’est le fascisme historiquement », s’est-il défendu.
« Je pense que la madame a dû venir jusqu’ici dans un moment d’emportement mal maîtrisé et qu’elle va bientôt découvrir que les tribunaux ne sont pas à son service pour éliminer ses adversaires », a estimé celui qui a été devancé par la candidate frontiste dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais (Hénin-Beaumont), au 1er tour des législatives.
Selon Le Parisien, lorsqu’une personne fait l’objet d’une plainte pour injures, la procédure de mise en examen est presque automatique. L’affaire se règlera ensuite devant le tribunal.
Pour Me Raquel Garrido, avocat de la défense, « Mme Le Pen cherche à se notabiliser depuis plus d’un an. Elle avait un plan com’ qui consistait à ne plus se faire traiter ou caractériser d’extrême droite, de fasciste ». « Elle veut que son plan com’ soit mis en œuvre, mis en force par la justice. C’est ça l’enjeu », a-t-il conclu.