La mutinerie militaire, survenue à 48 heures de la rencontre entre Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, est jugée comme "une manoeuvre" visant à compromettre la rencontre entre les deux politiciens, par certains médias malgaches.
Au lendemain de la mutinerie survenue au cœur de l’armée malgache, le quotidien Midi Madagasikara évoque ce qui semble être « une pure mise en scène » visant à compromettre la rencontre Rajoelina-Ravalomanana.
« Une partie de l’opinion a conclu que cet événement meurtrier a été le fruit d’une pure mise en scène pour justifier l’éventuelle décision de Andry Rajoelina de ne pas aller à la rencontre de son rival aux Seychelles », écrit le quotidien, qui parle également d’un « cinéma relevant de la haute politique ».
L’ancien président Marc Ravalomanana et le dirigeant de la Transition Andry Rajoelina dovient en effet s’envoler en direction des Seychelles ce lundi pour participer un tête-à-tête,jugé crucial pour la sortie de crise dans le pays.
A moins de 24 heures avant ce rendez-vous, l’opposition dirigée par le président du Congrès de la transition Mamy Rakotoarivelo dénonce ce qu’il considère comme « une manœuvre » des militaires dans le but de faire capoter les négociations politiques entre les deux hommes.
« C’est une manœuvre de diversion pour essayer de retarder le tête-à-tête prévus dans quelques jours. ‘Ils’ veulent démontrer qu’ils maîtrisent la situation », déclare-t-il dans les colonnes de L’Express de Madagascar.
Pour sa part, le journal Les Nouvelles se demande si cette rencontre de dernière chance risquera d’être compromise, alors que « la population espère le règlement de la crise ».
Après la mutinerie qui a ébranlé la Base aéronavale d’Ivato (BANI) et le Régiment des Forces d’Intervention (RFI), les deux parties n’ont fait aucune déclaration officielle, mais les médias locaux, à l’instar de L’Express, notent que ces violences risquent de chambouler les préparatifs du voyage pour les Seychelles mais « cela n’affectera pas » le calendrier fixé au mardi 24 juillet 2012.
Au cours de cette journée, les deux chefs de file, Rajoelina et Ravalomanana, devront pouvoir discuter seul à seul sur les moyens de mettre fin au conflit politique dans le pays. « La rencontre aux Seychelles sera une étape clé pour la sortie de crise », estime L’Express de Madagascar.
Sources : L’Express de Madagascar, Les Nouvelles, Midi Madgasikara