Les hôtels mauriciens ne sont occupés qu’à 30%. Un taux de remplissage que seuls les établissements ayant baissé leurs tarifs sont parvenus à réaliser.
«
Nous sommes dans une mauvaise passe en ce moment »
explique au Matinal Bissoon Mungroo, le président de l’Association des hôtels de charme à Maurice, constatant la baisse notoire des arrivées touristiques sur l’île.
Actuellement, aucun des établissements hôteliers à Maurice ne parvient à un taux de remplissage de 40%. Et encore, « Ce sont seulement ceux qui ont baissé leurs tarifs qui ont des clients », a indiqué cet opérateur. Avant d’ajouter : « Mais on ne peut pas trop réduire les tarifs, sinon on va fonctionner à perte ».
Selon lui, la crise de l’euro explique en partie cette
baisse des arrivées touristiques sur l’île. Une crise financière qui a baissé considérablement le pouvoir d’achat des touristes européens assurant pourtant 75% des recettes touristiques de l’île. Miser sur le marché chinois (1,6%) et le marché indien (5,7%) ne suffira pas à renflouer les caisses.
Parallèlement, le prix des billets d’avion vers Maurice a fortement augmenté, un autre point qui désavantage l’île par rapport aux autres destinations.
Autre facteur de récession, le manque de visibilité de Maurice. Les actions pour promouvoir la destination mauricienne ont accusé un sérieux retard cette année, affirme Bissoon Mungroo.
« Trois mois plus tôt, quand les hôtels ont fait leur marketing, on avait vu que cette saison serait très critique. On aurait dû commencer à ce moment-là à chercher de nouveaux marchés, mais on ne l’a pas fait. Ce n’est que maintenant qu’on cherche », a-t-il déploré.
« Les destinations concurrentes dans le domaine touristique ont déjà pris de l’avance et nous ont surpassé. On doit attendre jusqu’à fin septembre ou octobre pour savoir si les touristes vont venir dans nos hôtels vers la fin de l’année », a estimé cet opérateur.
A noter que durant les deux années précédentes, les hôtels mauriciens ont enregistré un taux d’occupation de 65 %.