Philippe Labro, président du directoire de Tereos OI, présente les dispositifs mis en place pour la campagne sucrière 2012.
Coupeuses mécaniques, tracteurs, et les planteurs ont envahi les champs de cannes pour le lancement de la campagne sucrière 2012. Une campagne ébranlée par de nombreuses polémiques sur les coupeuses mécaniques, les plateformes de livraison ou encore les incendies dans les champs.
Philippe Labro, président du directoire de Tereos Océan Indien était l’invité du Journal Télévisé d’Antenne Réunion ce midi. Il a jugé "regrettable" ces incendies à répétition dans les plantations de canne qui sont des "actes criminels qui doivent être punis".
Il explique que les industriels ont pris des dispositions dès la semaine dernière pour traiter les cannes brûlées et ce avant l’ouverture officielle de la coupe "de façon à aider les planteurs".
En ce début de campagne, il estime que toutes les conditions sont réunies pour qu’elle soit fructueuse. "Globalement, les conditions météo ont été relativement correctes, donc on s’attend à une campagne de l’ordre de la campagne de l’année dernière. Depuis trois ans on a des augmentations de tonnage de cannes relativement significatif, ça va continuer. Je crois que les nouvelles variétés de cannes qui sont plantées petit à petit y concourt pour une bonne partie". L’objectif pour cette campagne 2012 est d’atteindre les 2 millions de tonnes.
Plusieurs dispositions sont prises dans ce sens : "se battre avec les planteurs pour que soit mises en place des politiques d’aménagement du territoire raisonné et pour conserver la terre agricole", "récupérer les terres en friche" , "poursuivre l’irrigation", "continuer à mettre en place de nouvelles variétés de cannes" et "continuer à investir dans la recherche et dans l’innovation".
La production sucrière a un impact non négligeable sur l’environnement mais pour Philippe Labro la filière canne est très "vertueuse". Il rappelle que "12% de l’électricité qui est produit à La Réunion, provient de la bagasse". Il ajoute que "le parc de canne absorbe chaque année la totalité du CO2 qui est émis par l’ensemble des véhicules à La Réunion". Les vertus des plantations de cannes ne s’arrêtent pas là, "on a des filières qui ont été montées à La Réunion en lutte biologique, par exemple contre les vers blancs. On ne fait plus du chimique, que du biologique".
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Philippe Labro, président du directoire de Tereos Océan Indien, dans la vidéo ci-jointe.