Ce matin, une fusillade a éclaté devant le collège-lycée juif Ozar Hatorah de Toulouse, tuant quatre personnes dont trois enfants. Un professeur de 30 ans, ses deux enfants âgés de 4 et 5 ans et un autre enfant âgé de 7 ans ont perdu la vie Des témoins du drame ont vu le tireur fuir à scooter. Muni de deux armes, il aurait ouvert le feu vers 8h15 devant l’établissement scolaire, puis à l’intérieur.
Présent sur place, le chef de l’Etat a déclaré que « tout doit être mis en oeuvre pour que le tueur soit arrêté »
Ce matin, un homme a fait feu devant un établissement scolaire juif situé à Toulouse. Quatre personnes ont été tuées, dont trois enfants. Suite à ce drame, le président de la République Nicolas Sarkozy s’est rendu sur place en fin de matinée au collège-lycée Ozar Hatorah
Accompagné de Richard Prasquier - président du Conseil représentatif des institutions juives de France -, le chef de l’État a déclaré sur Radio O : "C’est une tragédie épouvantable (...) c’est l’ensemble de la République française qui est touchée par ce drame abominable".
Des "similitudes" avec les affaires de parachutistes tués existent, a indiqué le ministère de l’Intérieur.
En ce qui concerne le tueur, Nicolas Sarkozy affirme : « On va le retrouver », tout en invitant à « ne pas céder face à la terreur ». « La barbarie, la haine ne peuvent pas gagner », a-t-il encore martelé.
Suite à l’horreur de ce drame, le ministre de l’Intérieur - Claude Guéant - a pris des mesures immédiates : "les écoles de confession juive et musulmane ainsi que les lieux de culte de la région vont faire l’objet d’une surveillance attentive, et une minute de silence a été décrétée dans toutes les écoles mardi".
« La prudence est la règle », a indiqué Nicolas Sarkozy qui, « interpellé par la similitude du mode opératoire (avec les tueries concernant des militaires de la région) », « attend des éléments plus précis » avant d’établir un véritable lien entre les affaires.
Le parquet de Paris saisi
"Le parquet de Paris s’est saisi au titre de sa compétence antiterroriste des trois enquêtes diligentées pour des faits qualifiés d’assassinats et de tentatives d’assassinat en lien avec une entreprise terroriste", a déclaré François Molins, le procureur de Paris dans un communiqué visant la fusillade de lundi et le meurtre des militaires à Toulouse et à Montauban.
"L’ensemble des services de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a été saisi pour travailler sur cette affaire, soit des milliers d’hommes et de femmes incluant les services centraux spécialisés de la DCPJ et les directions interrégionales de la police judiciaire (DIPJ), en province notamment", indique-t-on de source policière.
Selon le procureur, "des éléments accréditent l’idée que le tueur de Toulouse pourrait être le même que celui qui a abattu un militaire dans la même ville dimanche 11, puis deux parachutistes à Montauban jeudi 15".