A H-1, au moins dix candidats ont pu récolter leurs 500 précieux sésames pour prétendre au fauteuil de l’Elysée. En revanche, certains qui ne disposaient pas encore de ce quota exigé par les Sages ont choisi dès jeudi de communiquer leur retrait de la course.
Nathalie Arthaud, Jacques Cheminade, Marine Le Pen, Eva Joly, Philippe Poutou, Nicolas Dupont-Aignan et Mélenchon ont été les premiers candidats à avoir remis leurs formulaires de parrainage au Conseil des Sages. Si certains l’ont déjà fait dès la semaine dernière, d’autres ont par contre choisi le dernier jour, du moins, vendredi matin, pour le faire.
Parmi eux, François Hollande qui a choisi de confier la mission à son mandataire, le socialiste Daniel Vaillant, ancien ministre de l’Intérieur. Ce dernier avait affirmé à la presse à sa sortie du Palais Royal, siège du Conseil constitutionnel, que le PS avait réussi à récolter entre 4 500 à 5 000 signatures des élus locaux.
Par ailleurs, pour François Bayrou et Nicolas Sarkozy qui ont choisi la voie de la discrétion, cette première étape de la course est déjà acquise tandis que pour d’autres candidats, la nuit aura été des plus longues jeudi soir, veille de la date fatidique.
Corinne Lepage du Cap21 a adressé jeudi un "appel aux 40 : les quarante maires, démocrates et républicains, qui vont (la) parrainer et rendre (sa) candidature possible", selon La Libération.
A Lyon, Jean-Marc Governatori de l’Alliance écologiste indépendante, a convoqué son équipe de campagne pour une réunion d’urgence dans la soirée. Une soixantaine de signatures manquaient toujours au candidat hier.
Au même moment, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin avait admis sur France2 qu’il ne dispose pas encore, "sauf miracle", des 500 parrainages requis. "Je serais donc empêché de participer à l’élection présidentielle", a-t-il ainsi avancé.
Le benjamin de la course, Maxime Verner, 22 ans, candidat autoproclamé de la "jeunesse", avait pour sa part 358 signatures mais préférant rester plus réaliste, il a annoncé jeudi même qu’il ne compte plus poursuivre la course.
Pareil pour le candidat de l’Union de la droite nationale (UDN), Carl Lang, qui a avoué ce matin que "sans financement public, sans l’argent des banques et dans un silence médiatique absolu et délibéré, la candidature d’Union de la Droite Nationale que j’ai portée a recueilli 447 parrainages de maires et d’élus, ce qui, dans un tel contexte est un véritable exploit".