La guerre d’usure entre les hommes du Raid et le présumé tueur au scooter -Mohammed Merah- dure depuis maintenant près de trente heures. Deuxième jour de siège pour le suspect des tueries de Toulouse et Montauban qui résiste à la pression exercée par le Raid. Cette nuit, de violentes détonations ont été entendues près de son domicile.
Depuis des heures, les policiers du Raid utilisent la "stratégie de l’épuisement" pour obtenir la reddition, en vie, de Mohammed Merah. Le présumé tueur au scooter refuse de se rendre.
Toujours retranché dans son appartement, Mohammed Merah résiste à la pression des hommes du Raid. Il s’agit donc du deuxième jour de siège pour ce jeune homme qui a admis avoir assassiné froidement trois enfants et un enseignant devant un collège juif de Toulouse et trois militaires parachutistes à Montauban. Agé de 24 ans, le présumé tueur au scooter se vante même d’avoir "mis la France à genoux"
Résolus à le faire craquer et à le capturer vivant, les hommes du Raid ont maintenu la pression tout au long de la nuit. De violentes détonations ont été entendues et quartier a été plongé dans le noir. L’opération du Raid consiste à éprouver nerveusement Mohamed Merah et pour cela, les policiers ont fait couper l’eau, le gaz et l’électricité.
"Eviter l’assaut"
"Nous espérons éviter l’assaut parce que nous souhaitons prendre Mohammed Merah vivant afin qu’il puisse être jugé", a déclaré dès hier soir Claude Guéant, le ministre de l’intérieur.
Par conséquent, le Raid joue la carte de l’usure à Toulouse. Il s’agit d’éprouver nerveusement Mohammed Merah afin qu’il se rende mais depuis plusieurs heures, le contact est rompu selon plusieurs journalistes présents sur place.
Une fois encore, il faut souligner le fait que l’opération du RAID dépend "d’un choix politique et judiciaire : celui d’arrêter vivant Mohamed Merah". L’unité d’intervention d’élite de la police exerce donc une pression permanente sur le tueur présumé des fusillades de Montauban et Toulouse.
Cette guerre d’usure entre le suspect et les hommes du Raid dure maintenant depuis près de 30 heures. Tout est mis en oeuvre pour faire perdre ses repères au jeune homme, l’empêcher de dormir, de se réchauffer...
Le procureur de Paris, François Molins, et le ministre de l’intérieur, Claude Guéant ont clairement expliqué qu’ils souhaitent que le tueur présumé soit interpellé vivant. Le RAID privilégie donc la négociation et l’intimidation - ce qui explique les explosions de la nuit et les coupures d’eau, de gaz et d’électricité... Cette opération peut encore prendre du temps : "en 1993, la prise d’otages de la maternelle de Neuilly avait duré deux jours".