Comme chaque année, les naufrages en série des kwassa-kwassa ont marqué les esprits en 2012, entre l’archipel des Comores et Mayotte.
La série noire a continué en 2012 dans le bras de mer entre l’archipel des Comores et l’île française de Mayotte. Des centaines de clandestins comoriens ont tenté d’accoster sur le 101e département, parfois au prix de leur vie. Dès le mois de janvier, un terrible accident maritime a fait 15 morts dans les eaux anjouannaises.
Au mois de mai, la liste des victimes s’est allongée. Un
naufrage meurtrier a empêché 43 clandestins d’arriver à bon port. Cinq personnes ont été tuées, et quinze autres portées disparues après le naufrage d’un kwassa-kwassa. Parmi les corps repêchés, trois enfants ont été dénombrés dont un nourrisson. La traversée ne s’est pas révélée tragique pour une vingtaine de rescapés.
Moins de deux mois plus tard, soit en juillet, sept autres personnes, dont quatre enfants, en provenance de l’île d’Anjouan ont trouvé la mort en pleine mer, dans un naufrage qui a également fait six disparus et onze survivants.
Le ministre des Outre-mer Victorin Lurel s’est déclaré attristé par ce nouveau drame, auquel il a réagi en marge de sa visite à La Réunion, du 13 au 15 juillet. "C’est la première information que l’on m’a communiquée lorsque j’ai atterri à La Réunion. C’est une situation triste, et je partage la douleur des familles des victimes", devait-il déclarer devant la presse.
En
septembre, un autre drame de l’immigration a coûté la vie à sept clandestins comoriens. Le kwassa-kwassa qui transportait 36 passagers a sombré en mer, après avoir quitté l’archipel des Comores pour rejoindre Mayotte. Outre les sept victimes, quelque 26 disparus ont été recensés. Au lendemain de ce naufrage, le ministre des Outre-mer Victorin Lurel avait fait part de sa vive "émotion" et souligné "
la nécessité que ce soit menée à bien la mission confiée à Alain Christnatcht sur la problématique de l’immigration clandestine à Mayotte".
Fin septembre, un autre naufrage a été signalé entre Mohéli et le sud d’Anjouan, faisant 6 disparus. Seul le capitaine du kwassa-kwassa a d’abord été retrouvé vivant grâce à un jerricane vide sur lequel il s’accrochait. Mais quelques jours plus tard, tous les passagers ont été finalement retrouvés vivants au large d’Anjouan. Le bilan final a fait état d’un mort : il s’agirait d’un vieillard qui a trouvé la mort dès le premier jour du drame.