Accusée de non-transparence, la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher et candidate aux élections régionales dans les Hauts-de-France, a affirmé qu’elle était "complètement en règle avec le droit".
Sa candidature aux élections régionales dans les Hauts-de-France risque d’être invalidée. La ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, se trouve confrontée à quelques incohérences avec ses obligations de transparence de la vie politique. Selon le site Politico Paris, sa relation de couple avec l’ancien député socialiste Nicolas Bays également son chef de cabinet suscite des interrogations. La ministre s’est installée le 9 mai, "la veille de la date de dépôt des listes" de la République en marche (LREM) pour les régionales, chez son compagnon à Lens (Pas-de-Calais). Cette démarche a été faite pour justifier sa présence sur la liste des Hauts-de-France.
Cette déclaration de domicile ne joue pas en faveur du couple. Il est en effet stipulé dans la loi de 2017 sur la transparence de la vie publique qu’un membre du gouvernement ne peut "compter parmi les membres de son cabinet son conjoint [...] ou concubin". Une infraction est passible d’une peine de prison de trois ans et d’une amende de 45 000 euros. Selon plusieurs éléments relevés par Politico, la relation entre Agnès Pannier-Runacher et Nicolas Bays daterait d’avant le 9 mai dernier où l’ancien député a finalement démissionné de ses fonctions au sein du cabinet de la ministre. Plusieurs sources au ministère de l’Économie ainsi qu’au Parlement ont rapporté qu’ils auraient été en couple avant janvier 2021, mais leur relation était tenue au secret.
Pour arranger la situation, le cabinet de la ministre et Nicolas Bays ont affirmé à Politico que l’ancien député a démissionné de ses fonctions le 9 mai. Durant cette procédure, la ministre a "sollicité les recommandations du Secrétariat général du gouvernement sur le droit applicable", rapporte le service de communication d’Agnès Pannier-Runacher, cité par le média en ligne. Les doutes continuent de subsister après cette photo publiée par la ministre sur son compte Twitter le 19 mai faisant apparaître son soi-disant ancien chef de cabinet. Elle profite d’un temps de pause "avec [son] équipe" à l’occasion de la phase 2 du déconfinement, dit-elle. Face à la polémique, Agnès Pannier-Runacher a pris sa défense lundi 24 mai sur RTL. "Je suis complètement en règle avec le droit.", a assuré la ministre.
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Plaisir retrouvé et inégalable d’un café en terrasse le temps d’une pause avec mon équipe. #Tousenterrasse #NousRetrouver pic.twitter.com/tsQGu1EZbQ
— Agnès Pannier-Runacher (@AgnesRunacher) May 19, 2021