Sur Europe1, l’épouse de Nabil Karoui, l’un des favoris à l’élection présidentielle en Tunisie, n’hésite pas à s’en prendre directement au chef du gouvernement Youssef Chahed concernant l’arrestation de son mari.
Arrêté le 23 août dernier, Nabil Karoui, l’un des candidats favoris à l’élection présidentielle en Tunisie, est emprisonné. Le scrutin, organisé après la mort du président Béji Caïd Essebsi, doit avoir lieu le 15 septembre prochain. Inculpé pour "blanchiment d’argent", l’homme d’affaires était visé par une enquête pour blanchiment d’argent depuis trois ans. Une procédure initiée après que l’ONG anti-corruption I-Watch a déposé un dossier l’accusant de fraude fiscale. Une situation qui a indigné son épouse Salwa Smaoui. Sur Europe1, cette dernière estime que la justice est utilisée pour "condamner" son mari. "Les gens qui sont au pouvoir aujourd’hui, je les porte responsables de l’arrestation de mon mari", a-t-elle lâché. Elle n’hésite d’ailleurs pas à nommer le chef du gouvernement Youssef Chahed d’être à l’origine de cette interpellation. "Oui, je l’accuse", a-t-elle lâché.
Nabil Karoui continue de gérer sa campagne même s’il est derrière les barreaux. Sa femme assure qu’il se porte bien et croit en sa cause. "Mon mari est en prison alors qu’il n’y a eu aucun jugement par aucune instance judiciaire", regrette Salwa Smaoui. Faute de preuves, le candidat à la présidentielle en Tunisie est sorti libre. "On ne peut pas laisser des choses comme ça au vu et au su de tout le monde", s’insurge sa femme. Cette dernière prône d’ailleurs la justice et estime que personne ne peut faire ça à ses citoyens.
Selon toujours Salwa Smaoui, le gouvernement tunisien a déjà présenté une loi pour l’élimination de Nabil Karoui de la course. L’amendement n’a finalement pas été promulgué. "On n’arrivait pas à l’éliminer par la loi (…) du coup ils ont eu recours à la justice et à l’enfermement dans une prison", déplore l’épouse du candidat.
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