Jean-Luc Marx rétablit les données contestées par le député-maire de St-Leu, Thierry Robert, concernant le périmètre de la réserve marine au niveau de la Pointe des Châteaux.
Le 7 février dernier, Thierry Robert avait interpellé le préfet en remettant en cause le périmètre de la réserve marine à Saint-Leu. Le député-maire dénonçait un mauvais positionnement d’une balise qui faussait les délimitations et la réglementation dans le secteur de la Pointe des Châteaux.
Mercredi 19 février, Jean-Luc Marx s’explique. La contestation de Thierry Robert portait sur les références pour l’une des bornes de la zone de protection intégrale. Il s’est fondé pour cela sur le décret de 2007 et son article 24. Le préfet reconnait "une erreur matérielle".
Le positionnement de la balise de la Pointe des Châteaux (point PS6) est identique, sur le papier, à celle de la borne de la zone intégrale de la Varangue (point BS6). En pratique, les balises sont correctement installées, précise la préfecture dans un communiqué. Le positionnement s’appuie sur une carte, qui elle, comporte les données exactes.
"Cette erreur manifeste ne figure pas sur la carte présentant l’ensemble des zonages de la réserve, jointe au texte du décret. Cette carte, sur le fondement de laquelle ont été mis en place les balisages actuels de la réserve, est depuis l’origine le document de référence des contrôles qui peuvent s’exercer sur cette espace marin protégé", détaille le préfet.
Afin de lever toute ambiguïté, Jean-Luc Marx a décidé de saisir le ministère en charge de l’Ecologie d’une demande de correction de cette "erreur matérielle" figurant à l’article 24. Une démarche qui mettra en concordance les coordonnés du point contesté par Thierry Robert (point PS6) avec les documents préparatoires et les cartes jointes au décret.
Le préfet précise enfin que, si l’erreur figurant dans l’article du décret avait été mise en pratique pour la délimitation du périmètre, la zone de protection intégrale de la Pointe des Châteaux "ne serait plus située au droit de cette pointe mais en face de la ravine de la Chaloupe et du port de Saint-Leu". Jean-Luc Marx ajoute : " Compte tenu de la réglementation applicable aux zones de protection intégrale, il ne pourrait plus y avoir de mouvement de bateau dans le port de Saint-Leu".
Le député-maire de Saint-Leu a répondu dans la foulée au communiqué du préfet. Thierry Robert commente : "Je note avec regret que la demande du Préfet adressée au ministre de l’Ecologie ne porte que sur la modification d’une prétendue erreur matérielle sur l’emplacement d’une bouée et non sur la problématique de la sécurité des usagers de la mer dans le périmètre de la réserve."
Il adresse par ailleurs un courrier au Premier ministre Jean-Marc Ayrault afin d’effectuer une demande contentieuse d’abrogation du décret de la réserve marine. Il souhaite la mise en place de mesures de sécurité "qui devront être prises pour protéger la population des risques auxquels elle est exposée par la présence en surnombre de certains requins."