N.Dindar a salué l’adoption par l’Assemblée nationale de la reconnaissance de la responsabilité de l’État dans le déracinement de 1 600 enfants réunionnais entre 1963 et 1982.
La Présidente du Conseil Général, Nassimah Dindar, s’est réjouit de l’adoption à l’Assemblée nationale de la résolution relative aux enfants réunionnais placés en métropole entre 1963 et 1982.
L’élue affirme : "cette immigration fut un véritable drame pour de nombreuses familles. Aujourd’hui encore, le traumatisme est prégnant, tant chez les enfants devenus adultes que dans les familles d’où ils ont été arrachés."
La présidente du Conseil général souligne qu’elle a été sollicitée par le groupe UDI à l’Assemblée nationale. Elle affirme avoir fourni des recommandations, assorties de remarques :
• l’action du Bumidom, comme l’a récemment montré une émission télévisée, ne saurait se résumer à cette seule expérience. Et critiquer légitimement le Bumidom ne saurait rejaillir sur la mobilité aujourd’hui, voie d’insertion de qualité dès lors que cette mobilité est désirée et que les moyens d’accompagnement sont mis en œuvre, comme cela est actuellement le cas avec le CNARM,
• la reconnaissance de ce drame humain ne saurait faire l’objet de récupérations politiciennes. Ainsi, le Conseil Général regrette que n’ait pas été mentionné, dans le projet de résolution, tout le travail de reconnaissance et de résilience réalisé à La Réunion, travail dont la concrétisation la plus visible fut l’érection d’une stèle le 21 novembre dernier,
• enfin, se joue un autre drame dans la quasi indifférence de tous. Il serait temps, suite au rapport Lebreton, que ce gouvernement prenne en compte la souffrance de familles de fonctionnaires, notamment dans la police, qui demandent à pouvoir rentrer à La Réunion et qui ne peuvent accéder à ce souhait légitime à cause de critères inappropriés dans le traitement des demandes de mutation. "Il serait triste et indigne que dans 40 ans, les députés de l’Assemblée nationale aient à voter un projet de résolution pour reconnaître l’injustice qu’auraient eu à subir des centaines de fonctionnaires !", conclut Nassimah DINDAR.