Un quart des salariés de l’hôpital d’enfants à St-Denis est en grève. Ils s’élèvent contre une politique managériale qui provoque la souffrance des salariés.
L’accueil de jour n’est pas assuré ce lundi à l’hôpital d’enfants à Saint-Denis. Le service minimum lui permet de fonctionner alors que le quart du personnel est en grève. La cinquantaine de salariés, médecins et infirmiers, déplorent la "politique managériale" de leur direction.
"Il y a beaucoup de souffrance exprimée par les salariés avec une certaine peur face à leur direction", déclare le docteur Clément Bonhomme, coordinateur du service de rééducation fonctionnelle infantile. "Régulièrement, nous voyons des personnes sortir en pleurant de bureaux après un entretien", raconte-t-il avant d’ajouter, "il y a un rejet de responsabilité sur le salarié."
Une délégation syndicale a été reçue ce matin par la direction. L’Association Saint-François d’Assise s’engage à mettre sur pied une cellule de souffrance au travail.
"Pour nous, il n’y a pas de difficulté majeure. Nous avons proposé des mesures aux organisations syndicales qu’elles ont accepté sur le fond", assure Frédéric Pothin, directeur général de l’hôpital d’enfants Saint-François d’Assise avant d’expliquer, "nous allons accompagner un peu plus les services et l’encadrement."
Les revendications des salariés ne s’arrêtent pas à la protection des salariés concernant le mode de management. Ils demandent aussi à connaître le bilan du coût des travaux de l’hôpital d’enfants pour ces douze dernières années. Ils réclament plus de lisibilité et de transparence dans la mise en oeuvre du projet d’établissement. Aussi, l’arrêt de l’utilisation "abusive" des CDD, une salarié aurait eu 96 contrats en 2 ans.