S’estimant diffamées par des propos de Yann de Prince - directeur général de Mobius SA et président du syndicat patronal Medef - tenus en février 2010, les trois sociétés Mediaserv, la Réunion Numérique et Loret Telecom ont gagné devant la cour d’appel de Saint-Denis qui a rendu ce vendredi sa décision, en condamnant Yann de Prince à une amende de 2000 euros et au versement de 11 500 euros de dommages et intérêts à chacune des trois sociétés.
Victoire devant la cour d’appel pour les trois sociétés Mediaserv, Loret Telecom et la Réunion Numérique. Ces trois entreprises avaient engagé une procédure judiciaire s’estimant atteintes dans leur honneur et leur considération, par un communiqué de presse de Yann de Prince intitulé "Scandale financier à la Réunion" et accusant les trois sociétés de "détournement de fonds publics, arnaque et inégalité en matière de développement numérique du territoire".
Le tribunal correctionnel avait reconnu en première instance le caractère diffamatoire des propos de Yann de Prince et considéré ces accusations comme sans fondement. Néanmoins, la tribunal avait opté pour la relaxe du prévenu, au motif de la liberté d’expression.
Le groupe Loret avait donc décidé de faire appel et la cour d’appel a rendu aujourd’hui sa décision en condamnant Yann de Prince à 2000 euros d’amende et au versement de 11 500 euros à chacune des trois entreprises diffamées, soit 34 500 euros en totalité, au titre des dommages intérêts et des frais de procédure.
Ehsan Emami, président de Loret Telecom et de Mediaserv s’est félicité de cette décision, estimant que " les sociétés plaignantes et le groupe Loret obtiennent enfin justice et une réparation au moins symbolique du préjudice considérable qu’elles ont subi". Même satisfaction chez Frédéric Douarin, directeur de la Réunion Numérique a salué "une décision juste et une immense satisfaction".