Le harcèlement à l’école est un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années en France. L’Etat veut sensibiliser le jeune public et les adultes afin d’éviter de nouveaux drames. Une étude récente publiée par le Ministère de l’Education Nationale indique qu’un collégien sur 10 est victime de harcèlement au sein de son établissement. En parler, c’est déjà une façon de combattre le problème. Pour Antenne Réunion, Morgane a accepté de livrer son témoignage. La jeune fille qui subissait de multiples pressions au quotidien a du changer de collège.
La Réunion est aussi touchée par ce phénomène comme en témoigne le cas de Morgane, scolarisée dans un collège de Saint-André. La jeune fille a été contrainte de changer d’établissement il y a quelques mois. Interrogée pour Antenne Réunion, elle raconte avoir subi des pressions durant plusieurs semaines.
Une autre collégienne plus âgée la rackettait régulièrement. Harcelée moralement, Morgane avoue qu’elle n’a toujours pas réussi à rayer ces mauvais souvenirs de sa mémoire. L’adolescente décrit le calvaire qu’elle endurait au quotidien : "j’étais menacée, on me demandait de l’argent".
Son arrivée dans un nouveau collège a permis à Morgane de reprendre une scolarité normale. Bien entourée, la jeune fille veut aujourd’hui surmonter l’épreuve qu’elle a subi.
Si le harcèlement moral est une réalité dans plusieurs établissements de la Réunion et de la Métropole, les équipes pédagogiques ont noté une évolution des pratiques. Les jeunes qui ont de plus en plus recours aux réseaux sociaux n’hésitent pas à y poster des commentaires dégradants et lancer de fausses rumeurs pour gâcher la vie de leurs victimes.
Difficiles de contrôler ces insultes sur Internet. Les personnels enseignants expliquent en effet que leur pouvoir d’action s’exerce difficilement sur Internet. Selon Dominique Pothin, le principal du collège Beauséjour à Sainte-Marie, la communication reste le seul moyen de lutter efficacement contre le harcèlement moral. Les familles doivent également prendre ce problème à bras le corps.